âtiment historique de la Bourse de Paris (Photo : Stéphane de Sakutin) |
[10/02/2009 08:58:37] PARIS (AFP) La Bourse de Paris évoluait en nette baisse mardi dans les premiers échanges, le CAC 40 cédant 1,16% dans un marché privé d’élan après deux semaines de hausse, et suspendu à l’adoption du plan Obama au Sénat américain.
A 9H22 (8H22 GMT), l’indice vedette abandonnait 36,25 points à 3.098,62 points. Il avait repris 10,02% entre son point bas de l’année, le 23 janvier, et la clôture de lundi.
Londres reculait de 1,06%, Francfort de 1,29% et l’Eurostoxx 50 de 1,19%.
A Paris comme sur les autres places mondiales, les investisseurs se montrent très peu actifs en attendant l’issue des discussions sur le plan de relance économique aux Etats-Unis, qui doit encore être adopté par le Sénat et faire l’objet d’un compromis avec le texte de la Chambre des représentants.
Les négociations sur ces mesures ont franchi lundi une étape décisive à la chambre haute, qui a voté la clôture des débats par 61 voix contre 36, ouvrant la voie à une éventuelle adoption ce mardi par la majorité démocrate et trois sénateurs républicains.
Mais même dans cette hypothèse, “de forts doutes subsistent sur la capacité du marché à poursuivre son +rallye+ (reprise technique, ndlr) significativement”, souligne Alexandre Le Drogoff, responsable de l’analyse technique pour le courtier Aurel.
“Nous attirons donc votre attention sur la probabilité élevée d’un décrochage rapide” en direction des “prochaines étapes” situées à 2.840 et 2.620 points pour le CAC 40, écrit-il à ses clients.
Sur le front macroéconomique, les investisseurs surveilleront également la présentation par le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, de son plan de soutien au secteur financier.
EADS (-3,06% à 13,93 euros) souffre après un article du Figaro assurant le futur avion de transport militaire A400M d’Airbus ne serait pas livré avant “fin 2012”, entraînant un surcoût du programme d’environ 5 milliards d’euros.
Peugeot (-1,51% à 14,96 euros) et Renault (-1,23% à 17,60 euros) effacent une partie de leurs gains de la veille, alors que le gouvernement français a annoncé 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour les deux constructeurs, en contrepartie d’engagements sur le maintien de la production en France.
BNP Paribas (+0,24% à 29,49 euros), Crédit Agricole (-0,26% à 9,37 euros) et Société Générale (-0,74% à 29,67 euros) réagissent en ordre dispersé à la lourde perte nette publiée par UBS pour l’année 2008, plus importante qu’attendu par les analystes.
GFI Informatique (+4,61% à 2,72 euros), à contre-courant, grimpe malgré le “net ralentissement” de son activité au quatrième trimestre et la “stabilité attendue” de son chiffre d’affaires et sa marge opérationnelle en 2009, selon Aurel.