ésident du groupe PSA Peugeot Citroën, Christian Streiff, le 9 février 2009 à l’Elysée (Photo : Eric Feferberg) |
[10/02/2009 10:32:50] PARIS (AFP) Le président du groupe PSA Peugeot Citroën estime que les perspectives de ventes pour le groupe en 2009 sont “terribles” avec une baisse prévue de 20%, et il s’attend ensuite à “un marché 2010 qui reste difficile”, a-t-il déclaré mardi sur la radio RTL.
Interrogé sur les ventes du groupe en 2009, M. Streiff a déclaré que “les perspectives sont terribles”.
“Le groupe commence l’année avec plus de 20% de baisse par rapport à l’année dernière sur l’ensemble des pays”, a-t-il poursuivi.
M. Streiff a évoqué une “catastrophe mondiale dans l’automobile puisque le marché brésilien, le marché chinois, le marché russe sont arrêtés exactement comme le marché européen”. “Tout cela représente une baisse de plus de 20% aujourd’hui”, a-t-il ajouté.
A la question de savoir si la baisse des ventes prévue pour l’année 2009 serait de moins 20%, M. Streiff a répondu: “tout à fait”.
Le président de PSA a aussi indiqué que le groupe faisait “l’hypothèse aujourd’hui d’un marché 2010 qui reste difficile”. “C’est une manière pour nous de nous mettre vraiment en situation de nous battre dans une phase difficile et longue”, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, M. Streiff a dit qu’il entendait “conserver les productions que nous pourrons faire”, correspondant aux “ventes de l’année dernière moins les 20%, moins le déstockage que nous sommes en train de faire à l’heure actuelle”. Il a précisé que le groupe allait “développer cette année douze véhicules nouveaux en France”.
ën non-vendues dans le port de Vigo, dans le nord-ouest de l’Espagne, le 3 février 2009 (Photo : Miguel Riopa) |
M. Streiff a souligné que les mesures prises par le gouvernement (prime à la casse, bonus-malus) avaient “réellement de l’effet” sur la marché français qui est “aujourd’hui le meilleur marché pour (PSA) dans le monde”.
Le patron de PSA a également observé que sans le prêt de l’Etat de 3 milliards d’euros annoncé lundi, le groupe aurait “dû arrêter très significativement (son) effort de recherche et développement et d’investissement”.
Il a espéré que ce prêt de l’Etat allait “être le déclencheur d’un prêt par les banques”, en observant que “les banques ne prêtent plus d’argent” au groupe. “Pour nous, le mouvement de l’Etat français (…) doit remettre en route le système financier”, a-t-il estimé.
M. Streiff a confirmé qu’il s’était “engagé à éviter les licenciements cette année” en France.
Interrogé enfin sur les informations la semaine dernière de La Tribune selon lesquelles il était contesté à la tête du groupe par une partie de la famille Peugeot, M. Streiff a dit qu’il “ne pensait pas qu’elle soit divisée en ce qui (le) concerne” et qu’il ne se sentait “pas du tout” menacé à la tête du groupe.
“Je travaille à l’avenir de PSA et je continue à y travailler”, a-t-il déclaré.