Bussereau, le secrétaire d’Etat français chargé du transport,
lors du point de presse qui s’est tenu à la marge de la signature de mémorandum
d’entente, entre le groupe français SAFRAN et Telnet, a mis en exergue les
relations très étroites existant entre la Tunisie et la France dans le domaine
du transport. Il a qualifié la collaboration tuniso-française d’«excellente»
compte tenu du volume important d’autant plus que les rencontres périodiques
témoignent la volonté des deux pays de consolider leur partenariat dans les
différents domaines, dont notamment, le secteur de transport.
Il a passé en revue de formes de collaboration entre les deux pays, en
matière de transport aérien (Airbus) et de métro léger (Alstom). En ce qui
concerne, le transport maritime, M. Bussereau a fait savoir qu’un institut de
formation dans les métiers de la mer sera créé en Tunisie et ce dans le but de
former les jeunes cadres tunisiens sur les nouveaux métiers maritimes. La
réalisation officielle du projet sera annoncée lors de la visite de M. François
Fillon, le Premier ministre français, en Tunisie en mars prochain.
Par ailleurs, il a précisé qu’il y aura d’autres projets à l’horizon, tels «mare-nostrum».
C’est un projet pilote dont la Tunisie a exprimé son souhait d’y adhérer, de
dématérialisation des documents administratifs et de facilitation des
formalités, ce qui permettra de transmettre les données avant l’expédition des
marchandises, et ce dans l’objectif de faciliter les flux logistiques pour le
transport maritime à l’échelle méditerranéenne.
Le responsable français a affirmé dans ce contexte que la politique
méditerranéenne de la France prévoit la réalisation de grands projets portant,
entre autres, sur le transport et concernant les pays arabes et ceux du Maghreb,
en particulier la Tunisie. Il a exprimé son souhait que la collaboration
tuniso-française, en matière de transport ferroviaire, dépasse le volet
commercial, pour s’inscrire dans l’aspect technique afin de permettre à la
Tunisie de mieux moderniser son réseau ferroviaire, étant donné que la France
reste le premier constructeur international de TGV.
Sur un autre volet, M. Bussereau a souligné, en réponse à une question
portant sur l’éventuelle annulation de plus de 50% des commandes par Airbus,
qu’il est vrai que Boeing et Airbus doivent tenir compte de la baisse mondiale
du traffic aérien. La politique d’Airbus en la matière est de différer, et non
pas d’annuler ses commandes. Pour la Tunisie, les partenaires français ont
évoqué même la possibilité d’anticiper les commandes en destination de notre
pays.
Dans cette même veine, Airbus a mis un ensemble de mesures de préfinancement
pour aider ses acheteurs, dont notamment la Tunisie, ce qui est de nature à
minimiser les retombées de la crise économique internationale affectant
essentiellement le secteur bancaire européen.
A l’issu de la rencontre avec les représentants des médias tunisiens, M.
Bussereau a fait état du caractère ambitieux des projets prévus par la Tunisie
pour le renforcement du partenariat tuniso-français, ce qui sera mieux étudié
lors de la visite de M. François Fillon, en Tunisie prévu en mars prochain.