Royal Bank of Scotland va supprimer jusqu’à 2.300 emplois

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ège de la Royal Bank of Scotland, le 19 janvier 2009 à Londres (Photo : Carl de Souza)

[10/02/2009 16:11:04] LONDRES, 10 fév 2009 (AFP) La banque britannique Royal Bank of Scotland a annoncé mardi qu’elle s’apprêtait à supprimer jusqu’à 2.300 emplois au Royaume-Uni, soit 2% de ses effectifs dans le pays.

“RBS a entamé un processus de consultation avec le personnel au Royaume-Uni, sur une restructuration pouvant conduire à une réduction de 2.300 emplois au maximum”, a indiqué la banque dans un communiqué. “Cela représente environ 2% du personnel au Royaume-Uni”, a précisé RBS, qui assure que cette annonce n’affecte pas le personnel de guichet.

La banque a indiqué avoir assuré le syndicat Unite “que tout sera fait pour réduire au minimum les licenciements” secs.

Le directeur général de RBS pour le Royaume-Uni, Alan Dickinson, a admis dans le communiqué que “toute nouvelle de cette nature est malvenue, à toute époque”. Mais il a estimé qu'”il est essentiel cependant de passer en revue l’activité de manière régulière pour assurer que l’entreprise peut être aussi efficace que possible, particulièrement dans les conditions économiques actuelles”.

Selon M. Dickinson, “le personnel a donné tout ce qu’il a pu tout au long de l’année dernière, ce qui rend extrêmement difficile toute décision de suppressions d’emplois”.

RBS est désormais la propriété à près de 70% du gouvernement britannique, après avoir dû être massivement secourue par celui-ci à hauteur de quelque 20 milliards de livres. Selon la presse, la banque a prévu de distribuer un milliard de livres (environ 1,15 milliard d’euros) à son personnel au titre des bonus de 2008, ce qui a soulevé des critiques dans le pays.

Le gouvernement a lancé lundi une enquête sur les bonus, ce que l’opposition a qualifié de dilatoire.

Parmi les grandes banques britanniques, Barclays a déjà annoncé la suppression de 4.600 emplois en janvier. HSBC a supprimé 450 emplois à Hong Kong. Le nouveau groupe Lloyds Banking Group, issu de la fusion de Lloyds TSB et HBOS, n’a pas encore fait d’annonce de ce genre, mais les syndicats craignent de lourdes suppressions d’emplois.

RBS doit annoncer le 26 février ses résultats annuels, qui pourraient être marqués par une perte de 28 milliards de livres, due en partie à des dépréciations après l’achat de la Néerlandais ABN Amro. Une acquisition dont l’ancien président de RBS Tom McKillop, auditionné mardi par la Commission des Finances du Parlement comme plusieurs autres ex-dirigeants de RBS ou Lloyds TSB et HBOS, a admis qu’il s’était agi “d’une grave erreur”.