ée de l’usine Renault Trucks, le 19 novembre 2008 à Blainville-sur-Orne (Photo : Mychèle Daniau) |
[10/02/2009 18:47:26] STOCKHOLM (AFP) Le géant suédois des poids lourds Volvo n’a pas l’intention d’accepter le prêt de 500 millions d’euros proposé par le gouvernement français pour sa filiale Renault Trucks, en raison de conditions trop contraignantes, a-t-on appris mardi auprès d’un porte-parole du groupe.
“Les conditions fixées par le gouvernement français pour l’industrie automobile française (…) sont telles que nous ne les accepterons pas”, a déclaré à l’AFP Maarten Wikforss, porte-parole de Volvo Group.
“Avec ces prêts, il semble qu’il ne soit pas possible de supprimer des emplois ou de fermer une usine. Nous ne pouvons satisfaire à des conditions comme celles-ci”, a-t-il dit, ajoutant que Volvo ne s’est pas vu formellement proposer un prêt de 500 millions d’euros.
“Nous avons été en discussions (avec le gouvernement français) mais on ne nous a pas proposé de prêt de 500 millions d’euros”, a-t-il ajouté, sans vouloir donner plus de détails sur les discussions avec la France.
Il a également refusé de dire à quelles conditions Volvo pourrait accepter un prêt français.
Le gouvernement français a annoncé lundi 7,8 milliards d’euros d’aides pour sortir l’automobile de la crise, dont 6 milliards de prêts à taux préférentiels pour Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d’engagements de ne fermer aucun site français durant 5 ans et de “tout faire” pour éviter les licenciements.
Un prêt de 500 millions d’euros pour Renault Trucks, qui appartient à Volvo, figurait également parmi les propositions du gouvernement français.
Salué par les constructeurs français, le plan d’aide de la France a néanmoins été critiqué par ses partenaires européens.
A la Bourse de Stockholm, l’action Volvo a terminé mardi en baisse de 5,75% à 42,60 couronnes, dans un marché en baisse de 1,7%.
Le numéro 2 mondial des poids lourds, dont les ventes ont reculé de 22% et dont les commandes se sont effondrées de 82% au quatrième trimestre du fait de la crise économique, a annoncé la suppression de 5.800 emplois l’an passé.
Au cours de 2008 et 2009, ce sont au total 16.255 employés intérimaires, consultants et permanents qui auront quitté l’entreprise.
Sa filiale française Renault Trucks (ex-Renault Véhicules Industriels), acquise en 2001, emploie près de 14.000 personnes, en très grande majorité en France.