Merkel : les aides à l’automobile doivent respecter les règles européennes

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ère allemande Angela Merkel et le Premier ministre belge Herman Van Rompuy le 11 février 2009 (Photo : Michael Kappeler)

[11/02/2009 16:10:51] BERLIN (AFP) Les aides publiques au secteur automobile ne doivent pas s’affranchir des règles européennes sur la concurrence, a rappelé mercredi la chancelière allemande Angela Merkel en référence au plan du gouvernement français pour soutenir ses constructeurs nationaux.

“Nous avons tous des inquiétudes quant à notre industrie automobile”, a observé la chancelière en réponse à une question sur le plan d’aide français, lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre belge Herman Van Rompuy.

Concernant les aides aux constructeurs, “nous devons tous examiner quelles mesures nous prenons, et la Commission est le gardien qui doit veiller à ce que cela se fasse de manière juste et équitable”, a ajouté Mme Merkel, ajoutant que la question serait “certainement” abordée lors du sommet extraordinaire de l’Union européenne le 1er mars.

“La question sera certainement quels taux d’intérêt (des prêts publics consentis aux entreprises, ndlr) sont conformes aux lois du marché, et qu’en est-il de la production et des liens avec d’autres pays où des voitures françaises sont fabriquées, totalement ou en partie”, a ajouté Mme Merkel.

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ée de l’usine Renault Trucks, le 19 novembre 2008 à Blainville-sur-Orne (Photo : Mychèle Daniau)

La France a annoncé lundi des prêts de six milliards d’euros à taux préférentiels pour les constructeurs Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d’engagements sur le maintien de la production en France. Mardi, un porte-parole de la Commission européenne a prévenu que ces contreparties “rendraient ces aides illégales” par rapport au droit communautaire, tandis que la présidence tchèque de l’Union parlait de “protectionnisme”.

Le Premier ministre belge, qui devait rencontrer jeudi son homologue français François Fillon à Bruxelles, a également fait part mercredi de ses inquiétudes sur ce sujet. “Je lui parlerai (à M. Fillon, ndlr) de nos soucis quant aux règles de concurrence qui doivent être les mêmes à travers toute l’Europe”, a déclaré M. Van Rompuy.

Mme Merkel et M. Van Rompuy ont par ailleurs évoqué l’avenir de l’usine Opel d’Anvers (nord de la Belgique), menacée de fermeture.

“Nous partageons les mêmes préoccupations quant à l’avenir du personnel et des usines, en Allemagne et en Flandres”, a affirmé le chef du gouvernement belge à propos du groupe automobile allemand, filiale de l’américain General Motors.

“Dans l’affaire Opel je pense que Mme Merkel tient compte de nos inquiétudes”, a-t-il ajouté, soulignant l’importance que Bruxelles et Berlin joignent leurs efforts “pour défendre le plus possible d’emplois dans les pourparlers qui auront lieu aux Etats-Unis et en Europe”.

“Nous sommes tous les deux demandeurs de solutions qui préservent un maximum d’emplois”, a dit de son côté la chancelière.