Plan de relance américain : le Congrès s’active sur le texte final

[11/02/2009 18:58:29] WASHINGTON (AFP)

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évrier 2009 à Fort Myers en Floride (Photo : Jim Watson)

Démocrates et républicains des deux chambres du Congrès américain s’approchaient mercredi d’un accord sur le texte final du de relance économique américain, activement soutenu par le président Barack Obama.

Au lendemain de l’adoption par le Sénat du projet de plan de 838 milliards de dollars, un petit groupe de 10 responsables parlementaires démocrates et républicains, sénateurs et représentants devaient poursuivre d’intenses négociations au sein d’une “conférence” bicamérale.

Leur but: trouver un terrain d’entente sur un texte final à partir du texte voté par le Sénat et de celui adopté par la Chambre des représentants le 28 janvier, d’un coût total de 819 milliards.

Les deux chambres devront ensuite approuver séparément le texte final.

Les 10 membres de la “conférence” devaient se réunir pour la première fois officiellement mercredi à 15H00 (20H00 GMT).

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énateur Sen. Harry Reid le 10 février 2009 à Washington (Photo : Alex Wong)

“La présidente de la Chambre (Nancy Pelosi) et moi pensons que nous pouvons faire une grande partie du travail dans les 24 prochaines heures”, avait déclaré M. Reid mardi après le vote par le Sénat de sa version du texte.

Le président Obama a pressé le Congrès de finaliser d’urgence le plan de relance et de le lui soumettre pour signature.

“Faire entrer ce plan en vigueur est tout à la fois urgent et essentiel”, a déclaré M. Obama en déplacement à Springfield (Virginie, est), près de Washington.

Le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, a passé une partie de la nuit à discuter avec les parlementaires démocrates.

Les républicains de la Chambre ont voté unanimement contre le plan de relance. Au Sénat, trois républicains seulement ont accepté de cautionner le texte qui comporte davantage d’allègements fiscaux.

L’opposition réclame plus de réductions fiscales, davantage de mesures de lutte contre la crise du logement et moins de dépenses publiques, notamment dans des projets d’infrastructure.

Mais pour que les trois sénateurs de l’opposition Susan Collins, Arlen Specter et Olympia Snowe, restent dans le giron de la majorité, les démocrates du Sénat doivent veiller à ne pas les froisser. Leur voix est indispensable pour permettre aux démocrates du Sénat, qui contrôlent 58 sièges, d’atteindre le seuil des 60 voix nécessaires à l’adoption de la loi.

Ainsi, les trois républicains verraient probablement d’un mauvais oeil la suppression d’un amendement du Sénat offrant une déduction fiscale de 15.000 dollars pour l’achat d’un logement.

Du côté de la Chambre, les républicains ont supplié le président Obama d’intégrer leurs propositions de réductions d’impôt dans la version finale du plan de relance. “Nous espérons qu’il n’est pas trop tard. Le président peut toujours intervenir”, a dit le chef de la minorité républicaine de la Chambre, John Boehner.

Mercredi, à l’ouverture de la séance du Sénat, le leader républicain Mitch McConnell est resté très critique vis-à-vis du plan et des dépenses prévues par l’administration Obama. Il a souligné que le coût du plan de relance devait être ajouté aux 400 milliards du budget 2009 voté prochainement, et aux centaines de milliards mobilisés dans le cadre du plan de sauvetage des banques.

“Les Américains voudraient savoir comment l’administration va payer pour tout cela”, a-t-il déclaré.