Plan de relance américain : accord au Congrès pour un montant de 789 milliards

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évrier 2009 au Capitole à Washington (Photo : Chip Somodevilla)

[12/02/2009 06:09:31] WASHINGTON (AFP) Les démocrates du Congrès américain espéraient mercredi soir une adoption finale dès jeudi, dans les deux chambres, d’un plan de relance de l’économie de 789 milliards de dollars, soutenu par le président Barack Obama.

Selon le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, le Sénat et la Chambre des représentants, pourront voter “d’ici les prochains jours, peut-être même demain (jeudi)”.

L’influent sénateur démocrate Max Baucus, président de la commission des Finances, a estimé pour sa part devant la presse que la Chambre voterait en premier jeudi et le Sénat peu après.

M. Obama, qui avait pressé le Congrès d’agir rapidement, a remercié mercredi dans un communiqué “les démocrates et les républicains qui se sont rassemblés sur un compromis, âprement disputé, qui va créer ou sauver plus de 3,5 millions d’emplois”.

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évrier 2009 au Capitole à Washington (Photo : Chip Somodevilla)

“Les différences entre les versions du Sénat et de la Chambre ont été résolues. Les textes sont vraiment similaires”, a déclaré pour sa part Harry Reid. “Je suis ravi d’annoncer que nous avons surmonté les différences”, a-t-il ajouté. M. Reid a rendu hommage aux trois républicains modérés qui ont décidé de soutenir le compromis et sans lesquels il n’aurait pas été possible: Susan Collins, Arlen Specter et Olympia Snowe.

Les voix des trois sénateurs républicains sont désormais acquises à la majorité démocrate. Elles sont indispensables pour permettre aux démocrates du Sénat, qui contrôlent 58 sièges, d’atteindre le seuil des 60 voix nécessaires à l’adoption de la loi.

Par ailleurs, peu après 17H00 (22H00 GMT), une conférence de cinq sénateurs et cinq représentants des deux partis a débuté, afin de régler les derniers détails sur le texte du plan de relance. Le projet de plan de relance s’éleve désormais à 789 milliards de dollars, soit moins que le texte adopté le 28 janvier à la Chambre des représentants (819 milliards) sans les voix des républicains et moins que celui approuvé mardi par le Sénat (838 milliards).

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évrier 2009 au Capitole à Washington (Photo : Chip Somodevilla)

Il est composé à plus de 35% d’allègements fiscaux, a indiqué la sénatrice républicaine Susan Collins, qui a jugé que le projet de loi contenait un niveau “significatif” de réductions d’impôts, l’une des principales revendications des républicains. Le plan prévoit des fonds pour des travaux sur les infrastructures, pour la santé, les sciences et technologies, l’éducation à travers la rénovation d’école, ou encore l’énergie.

En amont des annonces faites mercredi au Congrès, le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emanuel, avait passé une partie de la nuit à discuter avec les parlementaires démocrates.

Mais mercredi, à l’exception des trois sénateurs républicains modérés, l’opposition républicaine n’avait toujours pas désarmé dans les deux chambres.

Les républicains réclament plus de réductions fiscales, davantage de mesures de lutte contre la crise du logement et moins de dépenses publiques, notamment dans des projets d’infrastructure.

“Le projet de loi qui est devant nous augmente le déficit de plus de 1.000 milliards de dollars”, a déploré mercredi devant le Sénat le républicain Charles Grassley, l’un des membres de la conférence bicamérale. Pour Jerry Lewis, représentant républicain également membre de la conférence, “l’accord est loin d’être fait”. Toutefois, les républicains présents à la conférence, même s’ils s’opposent à ses conclusions, n’ont pas les moyens de retarder indéfiniment le passage à la phase du vote.