Logo de Renault (Photo : Eric Piermont) |
[12/02/2009 07:40:09] PARIS (AFP) Le groupe automobile français Renault a annoncé jeudi un bénéfice net pour 2008 en baisse de 78% à 599 millions d’euros, contre 2,734 milliards en 2007, et un chiffre d’affaires de 37,791 milliards, en repli de 7% à périmètre et méthodes identiques, dont -28,7% au dernier trimestre.
Pour 2009, Renault prévoit une “détérioration des conditions de marché” en 2009, et va centrer son action sur la réalisation d’un cash flow positif, avec la poursuite de la réduction des stocks et une accentuation des réduction de coûts.
L’objectif en 2009 sera notamment de réduire les stocks pour une valeur comprise entre 800 millions et 1 milliard d’euros.
Renault a indiqué avoir “dépassé” son objectif de réduction des stocks en 2008, qui se situaient en fin d’année à 5,3 milliards d’euros.
Le groupe a été “rattrapé par la crise économique et financière et la chute des marchés dans la deuxième partie de l’année”, a observé le directeur financier du groupe Thierry Moulonguet.
Le chiffre d’affaires du groupe, qui était en hausse de 2,3% à la fin du premier semestre, a ainsi reculé de 2,2% au troisième trimestre et plongé de 28,7% au quatrième trimestre. La contribution de l’automobile a décroché de 30% au quatrième trimestre.
éhicules du groupe Renault de 2004 à 2008 (Photo : Laurence Saubadu) |
Dans ce contexte, la marge opérationnelle de l’automobile a été négative en 2008 de 275 millions d’euros (-0,8% du chiffre d’affaires), en raison de la baisse des volumes de ventes et d’une diminution “significative” de la production, et malgré des efforts de réduction de coûts renforcés.
La marge opérationnelle du groupe est restée positive à 212 millions d’euros (contre 1,354 milliard un an auparavant), soit 0,8% du chiffre d’affaires. A la mi-novembre, le patron du groupe Carlos Ghosn évoquait une marge d’environ 2,5%.
L’endettement du groupe s’est accru de 5,9 milliards d’euros en 2008 pour s’établir à 7,9 milliards, sous l’effet de la forte baisse de l’activité ainsi que d’une hausse du yen.