L’annuaire sur minitel 3611 ne va finalement pas fermer en mars

[11/02/2009 15:15:47] PARIS (AFP)

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Une utilisatrice du Minitel en 1989

L’annuaire électronique par minitel 3611, qui devait fermer en mars après 25 ans d’existence, sera finalement maintenu en service car il compte encore un nombre significatif d’adeptes, a-t-on appris mercredi auprès de PagesJaunes et France Télécom.

“En 2008, le 3611 a encore enregistré plus de 19 millions de connexions”, dont 1,2 million en décembre, a déclaré à l’AFP Michel Datchary, directeur général de PagesJaunes, régie publicitaire du 3611.

“Si nous arrêtons ce service brutalement en mars comme nous l’avions prévu, il est probable qu’on soit encore, à ce moment-là, sur un rythme encore supérieur à 1 million de connexions par mois, ce qui est beaucoup”, a-t-il dit.

Les utilisateurs du minitel, plus âgés que la moyenne, “ne se mettent pas à internet et ne vont peut-être jamais s’y mettre”, a souligné M. Datchary. C’est “une population assez fidèle”, a-t-il ajouté.

France Télécom et PagesJaunes avaient annoncé en juillet la fin du 3611 pour mars 2009, justifiant cet arrêt par une chute de l’audience de plus de 50% par an.

Un arrêt qui aurait pu “accélérer” celui du minitel, selon M. Datchary.

“Le 3611 est la locomotive du minitel”, a en effet souligné un porte-parole de France Télécom, éditeur du 3611.

Ce service, qui était gratuit les trois premières minutes jusqu’en septembre 2007, sera finalement maintenu à son tarif actuel, de 0,225 euro pour les trois premières minutes puis 0,112 euro par palier de deux minutes.

PagesJaunes en a retiré en 2007 un chiffre d’affaires de 25,3 millions d’euros, contre 40 millions en 2006 et “la descente a continué en 2008”, selon son PDG.

Né en 1982, le minitel, qui reçoit encore 10 millions de connexions par mois, a généré un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros en 2007, contre un milliard à son apogée dans les années 1990. On compte 1,5 million de terminaux dédiés et 1,8 millions d’applications minitel sur ordinateur.