Woerth : “décroissance” en 2009 mais pas de hausse d’impôts

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à l’Assemblée nationale, le 11 février 2009 à Paris (Photo : Olivier Laban-Mattei)

[13/02/2009 09:37:59] PARIS (AFP) Le ministre du Budget Eric Woerth a admis vendredi qu’il y aurait “une décroissance” en France cette année et que “les déficits allaient augmenter mécaniquement”, mais a affirmé que le gouvernement n’allait pas augmenter les impôts.

La France est “un peu moins” atteinte par la crise que “d’autres pays, mais la récession est mondiale, donc elle sera touchée durement”, a-t-il dit sur LCI.

“On va réviser d’ici le mois de mars” les prévisions de croissance officielles de la France, a-t-il dit. La ministre de l’Economie Christine Lagarde a d’ores et déjà prévu jeudi un recul du produit intérieur brut “d’au moins 1%” en 2009.

“Bien sûr qu’il y aura une décroissance dans l’année 2009”, et “bien sûr les déficits vont augmenter mécaniquement”, a renchérit M. Woerth, précisant que “les déficits se creusent à partir du moment où les recettes fiscales rentrent moins bien”.

Il a toutefois ajouté que “si on augmente les impôts, c’est la crise qu’on approfondit”.

“L’idée, c’est qu’on investisse au maximum avec de l’argent public et que toutes les dépenses courantes soient des dépenses tenues”, a ajouté M. Woerth, en référence au plan de relance.

“Une fois la crise passée, on revient à un niveau de déficit presque structurel de la France de 2,5%, qui n’est pas acceptable et que nous devons continuer à diviser”, a-t-il toutefois souligné.

Toujours concernant la maîtrise des dépenses publiques, M. Woerth a jugé qu'”il faut continuer à réduire le nombre de fonctionnaires”, tout en faisant “augmenter leur statut individuel”, notamment par “des revalorisations”, en leur affectant “la moitié des économies qu’on fait quand on ne remplace pas un fonctionnaire sur deux”.