G7 : stabilisation de l’économie “priorité” des grands argentiers réunis à Rome

[14/02/2009 11:08:50] ROME (AFP)

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ésident de la Banque mondiale Robert Zoellick le 13 février 2009 à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

Les grand argentiers du G7 ont pour “plus haute priorité” la “stabilisation de l’économie mondiale et des marchés financiers” et s’engagent à ne pas céder au protectionnisme, selon un projet de communiqué final, obtenu samedi par l’AFP auprès d’une délégation.

“La stabilisation de l’économie mondiale et des marchés financiers reste notre plus haute priorité”, indique ce projet de communiqué des ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus riches (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada), réunis à Rome.

“Nous avons pris collectivement des mesures exceptionnelles pour répondre à ces défis et nous assurons notre engagement à agir ensemble en utilisant une palette complète d’outils politiques pour soutenir la croissance et l’emploi et renforcer le secteur financier”, poursuit le texte.

Les mesures de politiques budgétaires pour favoriser la relance doivent comprendre un “mix” de dépenses et de mesures fiscales pour soutenir les créations d’emplois et les plus vulnérables, estime G7.

Celui-ci “se félicite” des réponses mises en oeuvre par d’autres pays, “notamment les mesures budgétaires prises par la Chine et l’engagement continu à aller vers un taux de change plus flexible qui doit conduire à l’appréciation continue du yuan”, la devise chinoise.

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étaire au Trésor américain Timothy Geithner à Rome pour un G7 le 13 février 2009 (Photo : Tiziana Fabi)

Les ministres des Finances s’engagent aussi à ne pas céder au protectionnisme, alors que les Etats-Unis, à cause de la clause “Buy American” (achetez américain) contenue un temps dans le plan de relance, et la France, pour ses aides au secteur de l’automobile, ont été critiqués sur ce point. Le G7 reste aussi “engagé à éviter des mesures protectionnistes et à ne pas ériger de nouvelles barrières”, selon le projet de communiqué qui peut encore être modifié d’ici la fin de la réunion vers 14H30 (13H30 GMT).

Ce texte réaffirme par ailleurs l’objectif d'”une conclusion rapide et ambitieuse du cycle de Doha” sur la libéralisation de l’économie mondiale.

Selon les membres du G7, la crise financière a mis en lumière “les profondes faiblesses du système financier international” et rendu nécessaires d'”urgentes réformes”.

Le Fonds monétaire international (FMI), qui doit bénéficier de nouvelles ressources, a, face à la crise, un rôle “crucial” à jouer. Les pays riches jugent notamment nécessaire de soutenir les pays émergents et en développement dans leur accès au crédit.

Selon le projet de texte, le G7 s’engage à continuer à travailler avec ses partenaires pour accélérer la réforme du cadre réglementaire qui doit inclure la régulation, la “procyclicité”, et l’intégrité des marchés financiers, une résolution chère à la France. La procyclicité vise notamment à contrer les effets d’une récession en encourageant les mesures favorables au crédit et aux entreprises.

Le projet demande aussi un rapport sur la constitution d’un corps de principes communs, comme la transparence et l’intégrité de l’activité économique et financière, idée promue par le ministre italien Giulio Tremonti. Les ministres des Finances rappellent également que les mesures de politique budgétaires prises pour contrer la crise “doivent être mises en oeuvre rapidement”, être “substantielles”, “temporaires et cohérentes avec une soutenabilité à moyen terme des finances publiques”.