A Rome, le G7 affiche la stabilisation de l’économie comme sa “plus haute priorité”

[14/02/2009 16:03:20] ROME (AFP)

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ésident de la Banque mondiale Robert Zoellick le 13 février 2009 à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

Les grands argentiers du G7 ont pour “plus haute priorité” la “stabilisation de l’économie mondiale et des marchés financiers” et s’engagent à lutter contre le protectionnisme, ont-ils indiqué samedi à l’issue d’une réunion tenue en pleine crise économique.

“La stabilisation de l’économie mondiale et des marchés financiers reste notre plus haute priorité”, indique le communiqué publié par les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus riches (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Italie, Canada), réunis à Rome.

Le G7 a également estimé que “des réformes urgentes du système financier international (étaient) nécessaires” car la crise a mis en exergue ses “faiblesses profondes”.

“Nous avons pris collectivement des mesures exceptionnelles pour répondre à ces défis et nous réaffirmons notre engagement à agir ensemble en utilisant une palette complète d’outils pour soutenir la croissance et l’emploi et renforcer le secteur financier”, affirme le texte.

Le Congrès américain a notamment adopté vendredi un plan de relance économique de 787 milliards de dollars qui doit maintenant être signé par le président Barack Obama.

Les ministres des Finances du G7 se sont aussi engagés à ne pas céder au protectionnisme, alors que les Etats-Unis, à cause de la clause “Buy American” (achetez américain) contenue un temps dans le plan de relance, et la France, pour ses aides au secteur de l’automobile, ont été très critiqués.

Le G7 “reste engagé à éviter des mesures protectionnistes qui ne feraient qu’exacerber le retournement” économique et à “ne pas ériger de nouvelles barrières”, selon le communiqué de la réunion.

Ce texte réaffirme par ailleurs l’objectif d'”une conclusion rapide et ambitieuse du cycle de Doha” sur la libéralisation du commerce mondial, alors que celui-ci est actuellement bloqué depuis plusieurs années.

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étaire au Trésor américain Timothy Geithner à Rome pour un G7 le 13 février 2009 (Photo : Tiziana Fabi)

Le G7 a par ailleurs “salué les mesures budgétaires prises par la Chine et “la confirmation de son engagement à promouvoir un taux de change plus flexible qui devrait permettre l’appréciation continue du renminbi (yuan) et permettre une croissance plus équilibrée en Chine et dans le monde”.

Ces félicitations tranchent avec le ton nettement plus ferme envers la Chine que les ministres des finances du G7 avaient adopté lors de leurs dernières réunions.

Le Fonds monétaire international (FMI) doit, selon le G7, bénéficier de nouvelles ressources et a un rôle “crucial” à jouer face à la crise, souligne encore le communiqué.

Le FMI a reçu vendredi du Japon un prêt de 100 milliards de dollars, mais aura besoin de ressources supplémentaires pour faire face à la deuxième vague des pays qui vont devoir être soutenus face à la crise, a souligné son directeur général Dominique Strauss-Kahn en marge du G7.

Sur la réforme du système financier, les ministres ont chargé samedi leurs services de préparer dans les quatre prochains mois un rapport sur “le développement d’une palette commune de principes et normes, sur la propriété, l’intégrité et la transparence de l’activité économique et financière internationale”.

Ils répondent en cela à une proposition du ministre italien de l’économie Giulio Tremonti, hôte de cette réunion, suggérant un “étalon légal” pour solidifier ces normes.

M. Strauss-Kahn a également souligné lors d’une rencontre avec la presse que le principal problème actuel est la restructuration des banques. Selon lui, la création d’une structure de défaisance pour les délivrer de leurs actifs dépréciés serait “la solution la plus simple”.