Protectionnisme : les pays du “dumping fiscal” n’ont pas à accuser Paris, estime Raymond Soubie

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ésident Nicolas Sarkozy, le 18 janvier 2008 au Palais de l’Elysée à Paris (Photo : Franck Fife)

[15/02/2009 17:48:55] PARIS (AFP) Les pays européens qui ont “de manière délibérée” pratiqué un “véritable dumping fiscal” n’ont pas à accuser de protectionnisme la France, qui ne cherche qu’à améliorer son “attractivité”, a estimé dimanche le conseiller social de Nicolas Sarkozy.

“Nous connaissons toute une série de pays d’Europe qui sont à l’Est, ou quelque part au Nord-Est de l’Europe, qui depuis des années appliquent des dispositif fiscaux, avec quasiment pas d’impôt sur les sociétés, qui sont du véritable dumping fiscal,” a jugé Raymond Soubie à l’émission “Dimanche soir politique” France Inter-Le Monde-i télé.

“Alors il ne faut pas que ces pays nous disent + vous faites maintenant du protectionnisme + alors que de manière délibérée ils appliquaient depuis des années ces politiques là,” a-t-il poursuivi.

“Si nous avons des politiques économiques fiscales et sociales qui permettent de renforcer notre industrie, ce n’est pas mal. Ce n’est pas du protectionnisme, c’est simplement de l’attractivité du territoire,” a-t-il jugé.

“L’objectif n’est pas d’être protectionniste, être protectionniste ça veut dire installer des droits de douane plus importants, des contingents plus importants, la France ne le fait pas, du reste elle ne peut pas le faire, il n’y a que l’Union européenne qui pourrait le faire”.

“Ce que fait la France c’est d’essayer de rendre plus compétitive son industrie pour qu’il y ait plus d’industriels qui restent en France et plus d’industriels qui aient envie de venir en France”, a-t-il assuré.

M. Sarkozy avait déclenché l’ire de la République tchèque, soutenue par la Slovaquie, pour avoir récemment souhaité que les constructeurs automobiles français rapatrient leurs usines délocalisées dans ces pays.

Et le plan français de soutien au secteur automobile, qui conditionne les aides au maintien par les constructeurs de leurs usines en France, a déclenché cette semaine une polémique, le plan ayant été jugé préoccupant par la Commission européenne, alarmant par les industriels allemands et protectionniste par la présidence tchèque de l’UE.