Protectionnisme : Prague s’en prend de nouveau implicitement à la France

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èque Mirek Topolanek à Bruxelles le 17 février 2009 (Photo : Dominique Faget)

[17/02/2009 12:41:28] BRUXELLES (AFP) Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, qui préside l’Union européenne, s’en est de nouveau pris implicitement mardi à la France en dénonçant les tendances protectionnistes et nationalistes en Europe, à moins de deux semaines d’un sommet de l’UE.

“L’Europe doit faire face au protectionnisme, au populisme, à un manque de solidarité, à des mises en accusation personnelles” à la suite desquelles “les innocents sont punis”, a-t-il déclaré devant le Parlement européen à Bruxelles, au cours d’un débat sur la crise économique.

M. Topolanek s’est gardé de désigner nommément la France, mais toutes ses critiques lui étaient clairement adressées.

Prague ne décolère pas depuis que le président Nicolas Sarkozy a dénoncé le 5 février les délocalisations de constructeurs automobiles français notamment en République tchèque, très nombreuses depuis une dizaine d’années.

M. Sarkozy a lié un plan d’aide national au secteur à l’absence de délocalisations et demandé même “si possible” que les constructeurs “relocalisent” des usines sur le territoire national.

Ces propos ont alimenté la rancoeur de certains des pays de l’Est de l’Europe entrés les plus récemment dans l’UE, depuis 2004, comme la République tchèque et la Slovaquie.

“Sommes-nous vraiment dans le même bateau ? Ou avons-nous différents ponts (dans le navire européen, ndlr) ? Avons nous un pont de 1ère classe, de 2e classe et de 3e classe ?”, s’est demandé M. Topolanek, en dénonçant ceux qui “jettent de l’huile sur le feu sous la forme du protectionnisme”.