èges de la banque BNP Paribas, à Paris (Photo : Eric Piermont) |
[19/02/2009 07:01:11] PARIS (AFP) Le groupe bancaire français BNP Paribas a vu son bénéfice annuel divisé par deux et demi, à 3 milliards d’euros, après une perte inédite au quatrième trimestre dans ses activités de marché, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.
Le bénéfice est en ligne avec les estimations qu’il avait données.
En 2007, la banque avait dégagé un résultat net record de 7,822 milliards d’euros mais la crise financière l’a rattrapée à l’automne, la conduisant à essuyer une perte de 1,366 milliard d’euros.
En cause, une perte de 2 milliards dans sa banque de financement et d’investissement (BFI), qui a subi les contrecoups violents de la faillite de Lehman Brothers en septembre (baisse des marchés boursiers, hausse de la volatilité, défaillances d’institutions financières).
Comme Société Générale, BNP Paribas a reclassé certains de ses actifs illiquides au quatrième trimestre, comme l’amendement aux normes comptables IAS 39 l’y autorisait, sans quoi elle aurait dû constater une dépréciation de 424 millions d’euros.
Sur l’année, ses revenus s?établissent à 27,376 milliards d’euros, en baisse limitée (-11,8%), du fait de la bonne résistance de ses activités de banque de détail et de gestion d’actifs, dont la collecte est restée positive.
Les frais de gestion ont été contenus à 18,4 milliards (-1,9% par rapport à 2007), grâce à la forte réduction des bonus et aux mesures prises dans tous ses pôles. Le groupe a prévu de se séparer de 5% de ses effectifs de BFI.
Mais, comme Société Générale, BNP Paribas a vu son coût du risque (montant des provisions pour créances douteuses) tripler en 2008 pour atteindre le chiffre record de 5,752 milliards d’euros.
Cela reflète, selon elle, “la dégradation de l?environnement économique, notamment aux Etats-Unis et en Espagne puis en Ukraine”, mais aussi les “nombreux défauts de contreparties dans des marchés financiers disloqués” (Lehman, banques islandaises, etc).
La banque assure toutefois que son portefeuille de crédits aux entreprises “reste de bonne qualité, sans dégradation substantielle en 2008”, et que les taux d?endettement des ménages en France et en Italie, ses deux marchés principaux, “sont les plus faibles d?Europe”.