Visite à Bagdad de la secrétaire d’Etat française au Commerce extérieur

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étaire d’Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, à Doha le 20 octobre 2008 (Photo : Karim Jaafar)

[19/02/2009 11:43:01] BAGDAD (AFP) Dix jours après l’appel lancé par le président Nicolas Sarkozy aux entreprises françaises à revenir en Irak après 20 ans d’absence, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac s’est rendue jeudi à Bagdad pour s’informer du potentiel d’affaires du pays.

“Mme Idrac est venue se rendre compte sur place des projets de reconstruction de l’Irak et s’enquérir des secteurs dans lesquels nos entreprises peuvent jouer un rôle important”, a affirmé à l’AFP un membre de son entourage.

Elle a rencontré le président Jalal Talbani et le vice-président Adel Abdel Mahdi, le Premier ministre Nouri al-Maliki, le vice-Premier irakien chargé des affaires économiques Barham Saleh, ainsi que les ministres de l’Industrie Fawzi Hariri et du Commerce Abdel Falah al-Soudani.

Lors de sa venue à Bagdad il y a dix jours pour la première visite jamais effectuée par un président français en Irak, M. Sarkozy avait appelé les entreprises françaises à investir en Irak, après une absence de près de 20 ans due à l’embargo international et à l’insécurité.

“Ma venue ici, c’est pour dire aux entreprises françaises: +c’est le moment, venez investir+”, avait-il dit à Bagdad lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre irakien.

Il avait annoncé qu’une large délégation d’entreprises françaises, conduite par le Premier ministre François Fillon et le chef de la diplomatie Bernard Kouchner, se rendrait en Irak “d’ici l’été”.

Après l’invasion conduite par les Etats-Unis en 2003, à laquelle la France s’était opposée, puis l’insécurité qui s’était ensuivie, notamment les rapts d’étrangers, il était fortement déconseillé aux compagnies françaises de venir en Irak. La situation s’est toutefois nettement améliorée depuis un an.

Le chef de l’Etat français a par ailleurs annoncé la construction prochaine d’une nouvelle ambassade de France à Bagdad et de deux consulats, l’un à Erbil, au Kurdistan, dans le nord, l’autre à Bassorah, la métropole économique du sud, pour faciliter la tache des entreprises.

Parmi les domaines envisagés, le président français a cité la défense, le secteur pétrolier avec Total et l’eau.

L’Irak estime à 400 milliards de dollars le coût de sa reconstruction.