[20/02/2009 10:52:15] PARIS (AFP)
é, le 13 octobre 2008 à Ifs (Photo : Mychele Daniau) |
Les prix à la consommation en France ont poursuivi leur baisse en janvier, reculant de 0,4% par rapport à décembre, et ne progressent plus que de 0,7% sur un an, l’augmentation la plus faible depuis septembre 1999, a annoncé vendredi l’Insee.
“C?est un phénomène devenu excessivement rare: une bonne nouvelle sur le front de l?économie française !”, a réagi Alexander Law, analyste au cabinet Xerfi.
Les prix avaient déjà baissé en décembre de 0,2% à la faveur du reflux des prix du pétrole.
En janvier, la nouvelle baisse “est surtout due à celle des prix de l?habillement et chaussures (-7,5%) et, dans une moindre mesure, aux autres produits manufacturés (-0,5%), en raison des soldes d?hiver”, souligne l’Institut national de la statistique.
Les prix de l?énergie (-2,2%) sont de nouveau en baisse. Sur un an, ils ont “perdu près de 10%, grâce à la chute des prix des produits pétroliers (-18,5%)”, rappelle Nicolas Bouzou, économiste chez Asterès.
Les prix des services de santé (-0,1%) diminuent légèrement.
En revanche, les prix des services de transports et de communications (+0,3%) et des autres services s’accroissent (+0,4%), “en raison de facteurs notamment saisonniers”, selon l’Insee.
Quant aux prix des produits frais, ils ont cru de 4,7%. “C?est un point à surveiller, dans la mesure où le reflux des prix des matières premières concerne aussi les produits agricoles”, note Nicolas Bouzou.
Les prix de l?alimentation hors produits frais et des loyers, eau et services d?enlèvement des ordures ménagères sont stables.
Pour M. Bouzou, cette publication constitue “une bonne nouvelle”: “la désinflation est forte, ce qui est favorable au pouvoir d?achat, mais nous ne sommes pas dans une situation de déflation qui se traduirait par un gel de l?activité économique”, estime-t-il.
La consommation des ménages “est l?un des derniers bastions résistants de l?économie française”, rappelle Alexander Law, alors qu’elle a cru de 0,5% au dernier trimestre.
Or “dans un contexte de remontée rapide du chômage, de retournement du marché immobilier et de moral des ménages autour de son plancher historique, le surcroît de pouvoir d?achat lié à la modération des prix est une aubaine”, estime l’économiste.