Berlin appelle à une démarche commune pour les pays européens en difficulté

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ück le 13 février 2009 à Rome (Photo : Tiziana Fabi)

[20/02/2009 11:44:30] BERLIN (AFP) Le gouvernement allemand a appelé vendredi à une “démarche commune” au niveau européen pour réagir aux difficultés financières de certains Etats de la zone euro.

“Au vu du creusement des écarts entre les taux d’intérêt pour les emprunts d’Etat dans la zone euro, une démarche commune de l’Union européenne, de la Banque centrale européenne et de l’Eurogroupe s’impose pour discuter de mesures avec les pays concernés afin de renverser cette évolution”, a indiqué le ministère des Finances dans un communiqué.

Sur le marché des emprunts d’Etat, la cote de certains pays comme l’Irlande et la Grèce s’est effondrée en raison de spéculations sur une éventuelle faillite, ce qui rend leur financement problématique, alors que certains pays comme l’Allemagne jouissent au contraire de conditions très favorables.

“L’important est d’envoyer un signal rassurant aux marchés en consolidant strictement les finances publiques” et “des réformes structurelles doivent être menées pour renforcer la compétitivité” de ces pays, selon le ministère.

“Nous n’avons aucun doute sur la cohésion de l’union économique”, a-t-il toutefois assuré.

Le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a lui appelé vendredi à ne “pas nourrir les spéculations” sur des “évolutions hypothétiques” au sein de l’Union européenne.

Le ministère apporte aussi un démenti à des informations du magazine Spiegel à paraître lundi, qui affirme que Berlin a déjà des propositions très concrètes.

Les pays menacés de faillite pourraient se voir proposer des fonds levés par voie d’emprunts par des Etats plus solides, rapporte l’hebdomadaire, généralement bien informé.

Une autre alternative serait la levée de fonds via un emprunt d’Etat commun des pays les plus robustes, au bénéfice des Etats fragilisés, selon la même source.

Un plan de relance au niveau européen serait aussi à l’étude. Il pourrait être lancé soit par l’Union européenne seule, soit avec la participation du Fonds monétaire international.

“Le ministère des Finances ne travaille pas à de tels concepts”, a-t-il affirmé vendredi.