La Tunisie est actuellement impliquée avec l’Union européenne dans deux
programmes de coopération transfrontalière. L’un est multilatéral, couvrant
l’ensemble des pays du Bassin méditerranéen, alors que le second est
bilatéral, engageant la région autonome de la Sardaigne dans un projet
visant la promotion de la gouvernance territoriale dans l’île de Djerba.
Conformément au XIème Plan de développement, «les pouvoirs publics ont
entrepris de faire une référence spécifique à la coopération internationale
décentralisée pour la création d’opportunités d’investissement et de
partenariats avec des régions similaires dans les pays frères ou amis»,
affirme une source autorisée au ministère de l’Environnement et du
Développement durable, qui nous a confirmé, lors du séminaire sur l’OpenMed,
organisé au CITET, le lancement des premiers appels à propositions du
Programme du Bassin méditerranéen avec une allocation à hauteur de 173
millions d’euros pour la promotion conjointe des régions éligibles des Etats
membres de l’Union européenne et celles situées au sud de la rive de la Mare
Nostrum.
«Un nouveau programme baptisé CIUDAD (Coopération in Urban Development and
Dialogue) en remplacement du MEDPACT dont la vocation est essentiellement
culturelle et sociale vient d’être lancé par le siège à Bruxelles avec une
enveloppe estimée à 14 millions d’euros afin d’améliorer les capacités
institutionnels des exécutifs locaux et régionaux des pays partenaires de
l’UE», nous dit M. Gianandrea Villa, responsable de la société civile et des
ONG au sein de la Délégation de la Commission européenne en Tunisie. Il a
rappelé, en marge du dernier conclave ayant réuni au siège de l’UTICA des
hommes d’affaires tunisiens et brésiliens, la volonté des pays occidentaux
d’encourager les programmes transfrontaliers grâce au Fonds européen du
Développement régional, de renforcer les structures de gestion conjointe
pour la promotion de l’intégration régionale et d’appuyer toutes les
thématiques susceptibles de favoriser des modèles de croissance économique,
fondés sur le respect de l’environnement, la promotion des énergies
renouvelables et l’ancrage du développement durable.
Au ffinal, la Commission européenne, fidèle au Plan d’Action Voisinage, dont
l’un des points spécifiques est d’intensifier et de faciliter la coopération
transfrontalière dans la zone MENA (Maghreb, Machrek), entend étendre son
partenariat à l’ensemble du tissu associatif (syndicats, ONG, associations
professionnelles, Universités, Instituts de recherche) de la région, capable
de véhiculer, dans le cadre de programmes thématiques, les valeurs de la
démocratie, des droits de l’homme, de la gestion environnementale tout en
développant des projets concrets pour la lutte contre la déforestation, la
désertification et les maladies liées à la pauvreté.