Le Forum méditerranéen de l’investissement, tenu à Beyrouth,
la capitale libanaise, les 20 et 21 février 2009, a connu la participation de
plus de 500 entrepreneurs d’Europe et des pays méditerranéens, ainsi que 200
personnalités du Golfe, notamment les ministres de l’Economie et du Commerce, de
l’Industrie, ainsi que les gouverneurs des Banques centrales des pays du Sud de
la Méditerranée, ont assuré la participations des «officiels», ce qui témoigne,
entre autres, une certaine solidarité dans ces moments délicats de la crise
économique internationale. Voici une petite synthèse de la presse locale…
La crise…ça pèse lourdement !
La bouche de l’enfer financier, qui pourrait engloutir tout le monde et
tous les régimes, pèse lourdement sur l’agenda de Med Invest 2009. Certes,
un certain nombre d’éléments préliminaires et de mises au point qui sont,
du moins pour les organisateurs et les participants, fondamentaux pour
planter le décor et situer les différentes thématiques de ce forum
international :
Quid des opportunités d’investissement qui sont à la base de toute
coopération et intégration économique Euro-arabe ?
Quid des opportunités de développement et perspectives d’investissement
dans la région méditerranéenne ?
Quid des processus de transfert de la technologie, productivité et
compétitivité ainsi que les moyens de financement ?
Tant de problématiques, à l’heure où plusieurs voix appellent davantage à
dynamiser et activer les transferts des capitaux entre les deux rives, étant
donné que l’investissement, le financement et la technologie seront les
principaux remèdes à la crise économique mondiale, et des moyens efficaces
pour épargner la région d’une dépression économique «de jamais vu».
Il est temps de s’activer !
M. Hédi Djilani, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du
commerce et de l’artisanat (UTICA), président de la Confédération employeurs
du Maghreb, a mis l’accent lors du forum Med Invest 2009, sur le fait qu’il
est indispensable que les partenaires activent toutes les incitations à la
coopération dans les deux rives et de valoriser les ressources naturelles,
humaines et financières dont dispose la région qui reste une zone
d’attractivité pour les investissements européens.
Car, sous l’influence de la crise économique internationale, il devient
plus que nécessaire pour les centrales patronales de la rive sud de la
Méditerranée de déployer davantage d’efforts pour réaliser l’intégration
économique souhaitée, l’objectif étant de garantir la libre circulation des
marchandises et des personnes, mais également de focaliser les efforts sur
les moyens de promouvoir la coopération économique entre les pays du sud de
la Méditerranée et de réaliser une plus forte intégration en prévision de la
mise en place de la zone de libre-échange euro-méditerranéenne en 2010.
La création d’un pôle méditerranéen pour le développement économique
capable de faire face aux autres grands cartels est plus que primordiale
pour l’avenir de la région, d’autant plus que les partenaires européens
doivent aiguiller leurs efforts pour la résolution des problèmes de
développement dans la région afin de dynamiser les échanges inter et intra
rives, ce qui est à même de constituer un choix stratégique pour tous.
Nécessité d’une triade économique!
L’intervention du président de l’UTICA était pleine d’enseignements. En
effet, M. Djilani a rappelé, entre autres, que des efforts colossaux ont été
déployés par la Tunisie pour faire prospérer l’intégration économique au
sein de l’édifice de l’Union du Maghreb arabe, ou encore dans l’implantation
d’une zone de libre-échange entre les pays arabes dans le cadre des accords
de partenariats avec l’UE. Néanmoins, il a signalé que les réalisations en
la matière sont loin de répondre aux impératifs de développement dans les
pays de la rive sud.
Partant de ce constat, le président de la centrale patronale a recommandé
de dynamiser les programmes de coopération et les plans d’action convenus
avec les pays du Nord, de drainer davantage d’investissements directs au Sud
et en vue de satisfaire les demandes additionnelles d’emplois et d’accroître
le rythme de croissance, évoquant, à cet effet, les efforts et initiatives
entrepris par la Tunisie.
Par ailleurs, il a invité les participants à bien réfléchir sur les
opportunités d’une triade économique conjuguant les potentiels existants en
Europe, en Méditerranée et les pays du Golfe arabe, plus que nécessaire dans
cette conjoncture économique internationale afin qu’elle contribue ensemble
à la réalisation des objectifs, notamment économiques.
Au delà de l’espoir…des opportunités à ne pas rater !
A la marge du forum, l’UTICA a été élue, vendredi, en la personne de M.
Hédi Djilani, président de la centrale patronale tunisienne, à la
vice-présidence de l’Union méditerranéenne des confédérations d’entreprises
(UMCE).
Des opportunités d’investissement pointent à l’horizon, et à ne pas
rater. Il est temps d’examiner tous les moyens du rapprochement l’UMCE et la
centrale patronale européenne afin de promouvoir la coopération économique
entre les pays du sud de la Méditerranée et de réaliser une plus forte
intégration.
L’UTICA peut jouer un rôle déterminant dans l’attraction des
investissements européens vers la Tunisie, un autre facteur de succès, pour
épargner la Tunisie des retombées éventuelles de la crise économique, et
d’en savoir tirer profit, par le biais des opportunités de partenariat qui
demeurent d’accroître les flux d’investissement dans notre pays.