Le plan automobile français “n’est pas protectionniste”, selon Luc Chatel

photo_1235484024398-1-1.jpg
îne de fabrication de la Laguna III, à l’usine Renault de Sandouville le 30 août 2007 (Photo : Robert Francois)

[24/02/2009 14:03:01] HAMBACH, Moselle (AFP) Le “plan automobile”, lancé début février par Nicolas Sarkozy, “n’est pas protectionniste puisqu’il ne s’adresse pas qu’aux constructeurs français”, a déclaré le secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel, mardi à Hambach (Moselle).

“Ce plan vise à conforter la filière automobile en France, quelle que soit la nationalité du constructeur”, a précisé M. Chatel venu présenter les modalités d’application du plan aux professionnels lorrains, réunis à l’usine de fabrication de la mini-voiture urbaine Smart (groupe allemand Daimler).

La Commission européenne a demandé récemment à Paris des informations précises sur le plan, notamment sur l’obligation qui serait faite aux constructeurs français de ne pas fermer d’usine en France et sur la durée pendant laquelle ils pourraient bénéficier de prêts bonifiés.

“Le plan n’introduit aucune discrimination entre les constructeurs établis sur le territoire français et le dispositif de prêts (bonifiés, ndlr) s’inscrit dans le cadre fixé par la Commission pour les aides temporaires” à l’industrie automobile, a affirmé M. Chatel lors d’un point presse donné à l’issue de sa présentation.

Face à la crise qui frappe de plein fouet l’industrie automobile (10% des emplois en France), le président français a annoncé le 9 février l’octroi de prêts de six milliards d’euros à taux réduits pour les deux constructeurs nationaux, Renault et PSA Peugeot Citroën, en contrepartie d’engagements sur le maintien de la production en France.

Bruxelles s’est interrogé sur la durée de ces prêts dont les constructeurs vont apparemment bénéficier pendant cinq ans alors que le cadre temporaire (pour les aides d’Etat adopté en décembre par la Commission) les limite aux années 2009-2010.

M. Chatel a également estimé qu’avec ce plan, “l’on pouvait difficilement accuser la France de protectionnisme (…) alors qu’elle est devenue importatrice nette de voitures en 2008”.

Le patron de Volkswagen, premier groupe automobile européen, Martin Winterkorn, a pointé dernièrement le caractère selon lui “protectionniste” du plan français.