évrier 2009 à Barcelone (Photo : Josep Lago) |
[24/02/2009 16:03:23] NEW YORK (AFP) La direction de Microsoft a annoncé mardi qu’elle tablait sur une situation “difficile” tout au long de 2009, après avoir déjà enregistré un bénéfice net en recul de 11% lors des trois derniers mois de 2008.
“Nous nous attendons à ce que les conditions restent difficiles au moins jusqu’à la fin du deuxième semestre”, a déclaré le directeur financier Chris Liddell lors d’une téléconférence sur la stratégie du groupe, en indiquant qu’il n’avait “pas de changement important” à annoncer. En janvier, Microsoft avait renoncé à publier des prévisions chiffrées.
Le PDG Steve Ballmer a souligné pour sa part que, plutôt qu’une “récession”, la situation actuelle représentait une “réinitialisation” (“reset”, un terme informatique) de l’économie.
“On pense (à la situation économique) comme à un +reset+ qui pourrait prendre plusieurs années avant que la réinitialisation soit vraiment achevée, et il faut vraiment réfléchir à ce dans quoi nous investissons”, a ajouté M. Ballmer.
Cependant, un mois après avoir annoncé la première charrette de licenciements (5.000 poste supprimés, 5,5% des effectifs) de l’histoire de la société, M. Ballmer a indiqué qu’il n’entendait pas réduire trop fortement les frais de recherche et développement ou de fonctionnement.
Passant en revue les diverses activités du groupe, M. Ballmer a indiqué qu’il resterait vigilant sur la part de marché de son navigateur Internet Explorer, qui s’érode face à Firefox de Mozilla, même s’il continue à largement dominer Safari d’Apple et Chrome de Google.
“Nous travaillons beaucoup à regagner des parts (de marché) dans les navigateurs, c’est important (car) les navigateurs sont une composante essentielle d’un système d’exploitation”, a dit M. Ballmer.
Par ailleurs, M. Ballmer a indiqué que ce n’était “pas la stratégie” de Microsoft de développer son propre téléphone, contrairement à Apple et son iPhone.
Sur l’activité en ligne, le PDG a souligné que Microsoft persévèrerait, même s’il n’est “pas raisonnable” d’espérer passer en un an de 4% de part de marché dans les recherches à 25%.
A cet égard, il a redit son intérêt pour un partenariat avec Yahoo! qui permettrait de faire concurrence à Google, qui monopolise quelque 63% des recherches sur internet aux Etats-Unis.
L’action Microsoft perdait 1,45% à 16,96 dollars dans un marché en hausse vers 15h30 GMT.