Délinquance internet : 300.000 connexions à la plate-forme de signalement

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Internaute sur son blog, en janvier 2007 (Photo : Jeff Haynes)

[24/02/2009 18:18:02] NANTERRE (AFP) Près de 300.000 internautes se sont connectés en à peine plus d’un mois à la plate-forme de signalement de l’office spécialisé de la direction centrale de la police judiciaire française (DCPJ), a constaté jeudi la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie.

La ministre s’est rendue jeudi au siège de l’office spécialisé de la DCPJ, à Nanterre, pour s’informer de l’évolution de cette plate forme, créée en février 2008 pour lutter contre la pédopornographie, et dont elle avait décidé le 6 février dernier d’en étendre l’activité à tout crime ou délit commis via internet, notamment les escroqueries.

Au total, depuis un mois et demi, “299.005 connexions à cette plate forme ont été constatées”, a indiqué à la ministre Christian Aghroum, le chef de cet office spécialisé.

Sur l’ensemble de ces connexions à “www.internet-signalement.gouv.fr”, il y a eu “7.267 signalements d’actes criminels ou délictueux divers”, a précisé le capitaine de police Pierre-Yves Lebeau, responsable de l’exploitation de la plate forme.

Ils ont permis d’établir “4.504 fiches délits, dont près de la moitié (2.272) concernent des escroqueries, 910 des atteintes aux mineurs, 225 des propos xénophobes et racistes”, et divers autres délits tels que des sites expliquant comment fabriquer des bombes.

Parmi les cas évoqués, celui de cet internaute qui, sur un chat de discussion, est tombé sur un homme annonçant être avec sa fille de deux ans et prêt à brancher sa web-cam. La connexion établie le montrait se livrant à des attouchements sur l’enfant.

Grâce au signalement de l’internaute, il a pu être identifié et interpellé par la brigade de protection des mineurs de la préfecture de police (PP).

Les internautes viennent sur ce site “soit parce qu’ils sont ou pensent être victimes d’escroqueries, soit parce qu’ils ont constaté des actes criminels et les signalent pour qu’on puisse y mettre fin”, s’est réjouie Mme Alliot-Marie.

C’est, “pour les internautes, une façon de se protéger eux-mêmes, parce qu’effectivement internet est devenu le terrain de jeu favori d’un certain nombre de criminels”, a-t-elle estimé.