à Washington le 24 février 2009 (Photo : Saul Loeb) |
[25/02/2009 10:51:09] PARIS (AFP) Les marchés étaient repartis dans le vert mercredi, rassurés par les mesures de sortie de crise annoncées par le président américain Barack Obama et par les propos apaisants du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke.
Wall Street avait fortement rebondi mardi, après un discours de M. Bernanke dissipant les craintes de nationalisation bancaire, et avait récupéré presque la totalité des pertes de la séance de lundi: le Dow Jones avait gagné 3,32% et le Nasdaq 3,90%.
Dans son sillage, les places européennes reprenaient elles aussi quelques forces mercredi, portées par les valeurs bancaires. Peu avant 10H00 GMT, le Footsie gagnait 1,05% à Londres, le Dax 1,30% à Francfort et le CAC 40 1,50% à Paris.
“Les marchés financiers ont fortement réagi aux propos” du président de la Réserve fédérale américaine lors de sa présentation semi-annuelle devant les sénateurs, explique le courtier Aurel dans une note.
M. Bernanke a estimé qu’ “il y a une perspective raisonnable que la récession s’achève en 2009 et que 2010 soit une année de reprise” et a écarté la possibilité d’une nationalisation pure et simple des banques.
ésident de la banque centrale américaine Ben Bernanke à Washington le 24 février 2009 (Photo : Chip Somodevilla) |
Le ministre des Finances britannique Alistair Darling est allé dans le même sens jugeant dans le Financial Times “qu’il serait contreproductif de procéder à des nationalisations à 100%”. Il a indiqué que le gouvernement ferait des annonces “dans les jours qui viennent” sur son plan d’assurance des actifs toxiques, aidant les valeurs bancaires britanniques à poursuivre leur redressement.
En Asie, après un début de semaine morose, les marchés ont également clôturé en hausse mercredi. A Tokyo, le Nikkei a pris 2,65%, l’indice Hang Seng de Hong Kong a gagné 1,62% et à Shanghai, l’indice composite chinois a enregistré une légère hausse de 0,27%, en réaction au discours de M. Obama, selon les courtiers.
Pour son premier discours devant le Congrès, Barack Obama a promis de veiller à ce que les grandes banques aient assez d’argent frais pour prêter aux consommateurs et aux petites entreprises.
“Nous allons créer un nouveau fonds de prêts qui sera le plus important effort jamais consenti pour donner accès à des prêts automobiles, des prêts scolaires, et des prêts aux petites entreprises, (des prêts) destinés aux consommateurs et aux entrepreneurs qui sont le moteur de notre économie”, a-t-il expliqué.
Il a aussi insisté sur le fait que le pays ne pouvait “abandonner” les constructeurs automobiles en difficulté et s’engageant à construire “une industrie automobile re-fondée et réimaginée qui puisse entrer dans la compétition et gagner”.
Enfin, il a fait part de son intention de diviser par deux le déficit américain d’ici à 2013, indiquant que son administration avait identifié 2.000 milliards de dollars d’économies sur 10 ans et cesserait de financer des programmes d’armes inutiles.
Le dollar a profité du ton volontariste du président américain et son statut de valeur refuge en a été renforcé. Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l’euro cotait 1,2823 dollar contre 1,2843 mardi à 22H00 GMT.
Côté indicateurs européens, les perspectives étaient toutefois guère réjouissantes: le PIB britannique s’est contracté de 1,5% au quatrième trimestre 2008 et sa contraction au troisième trimestre a été révisée à -0,7%, au lieu de -0,6%.
Le PIB allemand a reculé de 2,1% au quatrième trimestre par rapport au troisième.