ériels électroniques contrefaits saisis en mai et juin 2008 par les douanes de l’aéroport de Roissy |
[25/02/2009 14:19:41] PARIS (AFP) Téléphones portables, baladeurs MP3, logiciels : les produits high-tech contrefaits, vendus sur internet, ont connu en 2008 une très forte hausse (170 %) alors que les acteurs du secteur multiplient les parades pour tenter d’enrayer ce phénomène.
Une étude présentée mercredi à Paris par PriceMinister, leader européen de l’achat-vente garanti en ligne, révèle que 59 % des contrefaçons détectées en 2008 par le site concernaient le secteur de la mode (vêtements, maroquinerie, montres, parfums, cosmétiques), devant les produits high-tech (37 %) ou culturels (4 %).
Mais les produits high-tech ont connu une hausse de 170 % par rapport à 2007 (13 % pour la mode), a précisé Pierre Tabaka, responsable de la lutte anti-contrefaçon de PriceMinister, relevant que les plus fortes progressions concernent Apple (328 %), Microsoft (295 %) ou Nintendo (133 %).
Au hit-parade des marques les plus visées figurent d’abord Apple, suivie par Microsoft, Nike, Sony, Nokia, Chanel, Dolce&Gabbana, Burberry… Les premières contrefaçons du téléphone multifonctions BlackBerry ont même commencé à apparaître.
Cette étude a été présentée au cours d’une conférence de presse durant laquelle sont intervenus trois acteurs concernés par le commerce en ligne (20 milliards d’euros en 2008 en France) : le directeur général des Douanes Jérôme Fournel, le président de l’Union des fabricants (Unifab, chargé de la protection des droits) Marc-Antoine Jamet, et le président du groupe PriceMinister Pierre Kosciusko-Morizet.
Cette entreprise, créée en janvier 2001, est classée 2ème site de e-commerce en France, derrière eBay, et compte 9 millions de membres qui proposent 120 millions de produits.
Elle a consacré en 2008, selon M. Kosciusko-Morizet, un million d’euros à la lutte contre les produits contrefaits avec la mise en place d’une garantie anti-contrefaçon au bénéfice de tout utilisateur du site et le renforcement d’outils de surveillance pour prévenir la mise en ligne d’annonces portant sur de faux produits.
“Lutter contre la contrefaçon, c’est aussi permettre de faire plus de business dans de meilleures conditions”, a dit ce responsable, assurant “avoir préféré renoncer à une croissance à deux chiffres” en faisant l’impasse sur la lutte contre la vente de produits contrefaits.
“Nous avons une vraie responsabilité par rapport aux marques”, a conclu M. M. Kosciusko-Morizet. De son coté, M. Jamet a souligné que chaque adhérent de l’Unifab dépense en moyenne chaque année un million d’euros dans la lutte contre la contrefaçon.
M. Fournel a insisté sur la “nécessité de la régulation sur internet” en soulignant que 620.000 articles contrefaits, transitant par les réseaux postaux ou de fret express avaient été saisis en 2008 par les douanes qui viennent de lancer “Cyberdouane”, organisme spécialisé de surveillance des trafics sur internet.