Logos des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires (Photo : Steéhane de Saktuin) |
[25/02/2009 20:09:25] PARIS (AFP) François Pérol a été nommé mercredi “à l’unanimité” à la tête du groupe Banque Populaire, première étape avant son arrivée à la direction du nouvel ensemble issu du rapprochement avec le groupe Caisse d’Epargne, a annoncé la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
Le secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, “a été nommé ce matin à l’unanimité du conseil (d’administration ndlr)” à la tête du groupe Banque Populaire, a dit Mme Lagarde sur France 2.
“Demain, les Caisses d’Epargne se réunissent et décideront aussi”, a-t-elle ajouté.
Mme Lagarde a défendu la compétence de M. Pérol pour ce poste alors qu’une partie de la classe politique multiplie les attaques à propos de la future affectation de M. Pérol.
“Est-ce que la personne est compétente, la réponse ne fait aucun doute. Il est digne de confiance. Le président de la commission (de déontologie ndlr) s’est exprimé, il n’y a pas d’incompatibilité”, a assuré Mme Lagarde.
La polémique sur l’arrivée de M. Pérol a rebondi mercredi.
L’Elysée a en effet reconnu que la commission de déontologie ne s’était pas prononcée dans son ensemble, comme l’avait laissé entendre Nicolas Sarkozy, sur cette nomination, mais que l’accord avait été obtenu “via une lettre du président de la commission Olivier Fouquet”.
Sur les modalités de fusion, Mme Lagarde a rappelé que “l’Etat a la possibilité de rentrer au capital à concurrence de 20% dans un délai de trois ans” du nouvel ensemble qui formera la deuxième banque française, après le Crédit Agricole.
L’Etat devrait injecter environ 5 milliards d’euros dans le futur groupe.
“Ce qu’on fait pour l’instant c’est qu’on renforce les fonds propres et on se réserve de convertir notre renforcement de fonds propres en actions ordinaires avec droits de vote”, a détaillé la ministre.
“Tout est fait pour que (le nouveau groupe) ait plutôt intérêt à rembourser l Etat. En même temps, ils nous payeront des intérêts évidemment”, a-t-elle ajouté.
Les deux groupes ont souffert de la crise financière, en particulier leur filiale commune, la banque de financement et d’investissement Natixis.
Banque Populaire devrait avoir perdu 300 millions d’euros en 2008, selon des informations de presse, et la Caisse d’Epargne, près de deux milliards d’euros.