L’ex-patron de la banque RBS prié de renoncer à sa retraite dorée

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ée publiée par la RBS le 18 avril 2008 de l’ex-patron de la banque, Fred Goodwin (Photo : Royal Bank Of Scotland)

[26/02/2009 10:57:56] LONDRES (AFP) Fred Goodwin, l’ex-patron de la Royal Bank of Scotland (RBS) qui a annoncé jeudi la perte la plus élevée jamais enregistrée par une entreprise britannique, a été prié par le Trésor britannique de renoncer à sa retraite très confortable.

Le ministre des Finances Alistair Darling a estimé que la retraite annuelle de 650.000 livres (726.000 euros) versée à M. Goodwin n’était pas acceptable alors que la banque dont il a dirigé l’expansion a publié jeudi une perte nette de 24,1 milliards de livres (27 milliards d’euros) en 2008.

“On ne peut pas justifier ces excès, surtout quand on assiste à un échec de cette magnitude”, a déclaré le ministre sur la BBC radio Four.

La révélation par les médias mercredi de la retraite à vie qu’avait négocié l’ex-responsable qui n’a que 50 ans avec la banque RBS a déclenché une vague d’indignation dans le pays.

M. Darling a indiqué avoir délégué un secrétaire d’Etat “pour parler à Sir Fred et lui dire simplement : +Ecoutez, vu la situation dans laquelle la banque est actuellement, ne pensez-vous pas que cela serait juste d’y renoncer?+”.

“Nous n’avons pas eu de réponse”, a précisé M. Darling.

Mais “je dis clairement que nous ferons tout ce que nous pourrons. C’est pour cela que des avocats étudient la question. Mais je pense que d’une façon volontaire, Sir Fred pourrait résoudre ce problème et pourrait le faire assez rapidement”.

Fred Goodwin, qui a dû quitter son poste de directeur général de RBS l’an dernier, est considéré comme l’architecte de la stratégie d’acquisitions ruineuse qui a précipité la chute de la banque, dont l’Etat détient près de 70% après un premier plan de sauvetage et auquel il pourrait encore apporter plus de 25 milliards de livres.

La FSA, régulateur britannique des services financiers, a de son côté publié mercredi un nouveau projet de code de conduite pour les rémunérations, soulignant que les entreprises devaient s’assurer que leurs politiques de primes ne les exposent pas à des risques excessifs.