Marché européen des céréales : sans véritable orientation dans la matinée

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é (Photo : Mychele Daniau)

[26/02/2009 12:10:10] PARIS (AFP) Le prix du blé meunier évoluait peu jeudi à la mi-journée sur un marché à terme européen (Euronext) peu animé “dans l’attente d’une orientation”, ont indiqué les opérateurs.

“La crise économique mondiale pèse toujours sur nos marchés” a confirmé l’un d’eux.

Les opérateurs craignent un ralentissement de la demande en céréales due notamment à une baisse de la consommation de viande, principal débouché pour les blés, orges et maïs fourragers.

“Seule la demande en blés de meunerie ne faiblit pas”, a observé un trader.

Le récent repli des prix du blé a en effet attiré quelques gros importateurs sur la scène internationale. Après les achats de l’Egypte (240.000 tonnes) et de la Syrie (200 à 250.000 tonnes) en début de semaine, l’Algérie vient à son tour de lancer un appel d’offres pour la fourniture de 300.000 tonnes de blé livrables en mai et en juin.

Les Russes ont raflé la totalité des marchés égyptien et syrien, grâce à des offres inférieures de 15 à 25 dollars à celles des Américains et des Européens.

“De par notre proximité et selon les accords passés entre nos deux pays, nous devrions nous imposer sur l’Algérie”, a confié une source du marché français. “Il n’est toutefois pas certain que nous réalisions la totalité des 300.000 tonnes car les Algériens discutent âprement les prix”, a-t-il précisé.

Les marchés de l’orge et du maïs marquent le pas, affectés par les forts volumes de céréales fourragères encore disponibles sur cette fin de campagne, tant dans l’Union européenne que chez les concurrents de la Mer Noire.

Jeudi à la mi-journée sur l’Euronext, blé meunier et maïs reconduisaient pratiquement les niveaux de la veille (échéance mars 139,50 euros en blé et 129,25 euros en maïs).

Sur le marché physique (gré à gré), vendeurs et acheteurs demeuraient encore à l’écart des affaires et les prix étaient quasiment inchangés.

A Rouen, la tonne de blé livrée d’ici le mois de juin valait 130 euros et celle d’orge 105 euros. Le maïs embarqué sur le Rhin gagnait un euro à 125 euros.