Dans une agence de la Banque Populaire, le 29 octobre 2008 (Photo : Bertrand Guay) |
[26/02/2009 12:35:10] PARIS (AFP) Le groupe mutualiste Banque Populaire a enregistré en 2008 sa première perte depuis des décennies, d’un montant de 468 millions d’euros, consécutive aux mauvais résultats de sa filiale Natixis, détenue conjointement avec Caisse d’Epargne, selon un communiqué publié jeudi.
Il avait publié un bénéfice supérieur à un milliard en 2007.
Dans son communiqué, le groupe, qui a confirmé jeudi l’arrivée à sa tête de François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Elysée, n’a pas fait mention de sa fusion avec la Caisse d’Epargne, qui doit être officialisée dans la journée.
Les résultats de Natixis, qui a annoncé une perte de 2,8 milliards, ont fortement pesé sur les comptes de Banque Populaire qui en est actionnaire à 35%. La maison mère a également dû déprécier la valeur de Natixis dans ses comptes, à hauteur de 324 millions d’euros.
L’impact de la perte de Natixis efface la contribution de la banque de détail, qui reste largement bénéficiaire, à hauteur de 1,1 milliard d’euros, bien qu’en retrait de 17%. Une baisse attribuable à l’intégration des sept banques régionales acquises en 2008 auprès de HSBC, ainsi qu’à l’augmentation de 36% du coût du risque (montant des provisions).
“Le premier semestre 2008 s’est caractérisé par une concurrence plus aïgue, une conjoncture de taux peu favorable et un environnement financier difficile”, a commenté Banque Populaire.
“Le deuxième semestre a accentué cette tendance et à la crise financière s’est ajoutée une crise économique qui a pesé sur les comportements des clients professionnels, entreprises et particuliers, dans les tout derniers mois de 2008”, a-t-elle ajouté.
La banque affiche néanmoins une hausse de 9% de l’épargne gérée et revendique la conquête de 144.000 nouveaux clients, hors intégration des banques régionales.
A fin décembre 2008, Banque Populaire comptait 7,4 millions de clients.
Les encours de crédit ont progressé de 12% pour les particuliers et de 15% pour les professionnels et les entreprises.
A l’échelle du groupe, le produit net bancaire est en repli de 2% à 7,296 milliards d’euros.
Son ratio Tier One, qui mesure sa solvabilité, s’est légèrement dégradé, mais reste élevé, à 9,3%.