Vous confondez courrier adressé et imprimé sans adresse ou plus prosaïquement
publipostage et services postaux !!
Il nous appartient donc d’apporter quelques éclaircissements au sujet de
l’article paru le 16 février sur Webmanagercenter.com intitulé : «Rejet d’une
plainte de DIP Contact contre BMD et la Poste tunisienne».
Une aubaine pour tous nos concitoyens de connaître enfin la différence entre les
deux métiers, car ils sont les premiers touchés par cette activité, que ce soit
le courrier adressé -donc nominatif- ou la publicité non adressée, dite
«courrier sans adresse».
Si on aborde le côté juridique, le conflit est né par l’interprétation des mots
publipostage et service public postal. Le premier désigne un outil de marketing
direct utilisé dans la publicité et les actions commerciales, et le second comme
un service étatique au service du contribuable, qui est sans conteste
exclusivement réservé à la Poste.
Le publipostage (le mot en lui-même n’est donc pas une exclusivité de la poste)
est utilisé pour désigner un envoi. Saisissez le mot publipostage sur un moteur
de recherche sur le net, et vous verrez par vous-même l’étendue de cette
activité. De la publicité par la boîte aux lettres, par mail ou par tout autre
moyen de communication, cette activité n’est nullement interdite dans le monde,
du moins dans les pays modernes à l’instar de notre pays.
Alors, S.V.P., épargnez à nos concitoyens, en ces temps difficiles et
d’incertitudes, un sujet aussi vieillot et obsolète, à savoir si dans la Tunisie
moderne de Ben Ali, une société privée a le droit de distribuer la publicité
d’une autre société privée, ça frise le ridicule !! Surtout dans un monde
globalisé où les accords de libre-échange (accord Tunisie/Union Européenne –
accords du GATT) laissent une place importante à l’initiative privée et à la
libéralisation de l’économie tunisienne.
Pour conclure et ne pas s’attarder sur ce sujet, du point de vue du jugement de
l’affaire elle-même, Dip Contact n’a jamais porté plainte contre La Poste
tunisienne pour dumping, c’est la société BMD qui était visée par cette action
en juin 2005, devant le Conseil de la Concurrence. Les enquêteurs de
l’instruction ont donné raison à la Société DIP Contact, BMD étant alors en
infraction vis-à-vis de l’Article 5 de la loi 91-64 relatif à la concurrence.
Certes le rapport d’enquête ne peut être interprété comme jugement. L’affaire a
été portée en appel devant le Tribunal administratif et demeure sans jugement à
ce jour.
Jalel BELKHODJA
Directeur Fondateur de DIP Contact
Réaction à l’article :Conseil
de la Concurrence et publicité (2) :Rejet d’une plainte de Dip Contact contre
BMD et la Poste tunisienne
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