A quelques semaines de la tenue de la 10ème édition du Salon
méditerranéen du bâtiment connu sous le nom très évocateur de ‘’MEDIBAT’’, ce
qui frappe à l’oreille au niveau de la Chambre de commerce et d’industrie de
Sfax, c’est cette volonté de réussir cette manifestation dans toutes ses
composantes… Lors d’une récente visite à la CCIS, nous avons remarqué une sorte
de cohésion entre les différents acteurs, chacun agissant pour tout le monde, et
tout le monde agissant pour chacun. Un fait rare chez nous, quand on sait que,
souvent, certains acteurs ont cette fâcheuse tendance de s’accaparer les
réussites, et de rejeter les échecs sur les autres. Non, à la CCIS cet esprit
semble pas y régner. Personne ne veut être sous les feux des projecteurs.
‘’C’est la Chambre qu’il faut mettre en exergue’’, souligne-t-on. Et c’est une
bonne chose, compte tenu de la particularité du bureau exécutif actuel.
A deux-trois semaines du jour ‘’J’’, quel est l’état des lieux en termes
d’organisation ?
Comme vous le savez, cette session est spéciale à double niveau : d’abord
c’est la 10ème édition…, puis, c’est le 18ème anniversaire de MEDIBAT, autrement
dit l’âge mûr de ce Salon ; et ce même si MEDIBAT a toujours été une réussite
pour les métiers du bâtiment.
«Mais nous avons voulu que cette 10ème édition soit exceptionnelle pour une
raison simple : redorer notre blason de leader dans le domaine de l’organisation
des salons spécialisés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. C’est
pour cela que nous avons opté pour l’internationalisation de l’espace afin de
donner une autre dimension à MEDIBAT, en organisant deux forums importants en
marge de l’exposition, à savoir un Forum économique et un Forum scientifique.
D’ailleurs, à la CCIS on veut faire de ces deux forums à l’avenir des
manifestations aussi importantes que l’exposition elle-même. Parce que cela
constitue une opportunité pour les exposants d’assister également à ces deux
forums ; et vice versa. En somme, une symbiose entre les trois manifestations.
Ce qui est de nature à donner à MEDIBAT un label dans le métier», soulignera un
responsable de la Chambre.
En clair, la CCIS veut créer une sorte de corridor ou de courroie de
transmission entre fabricants, scientifiques ou experts et institutions
financières, ce qui constitue en soi un gage de réussite à tout point de vue.
En fait, les responsables de la CCIS ont été bien inspirés en proposant ces
trois manifestations à la fois, car pour une meilleure utilisation des
matériaux, il est indispensable d’être au diapason des technologies, notamment
celles spécialisées dans le bâtiment, c’est-à-dire tout ce qui est recherche
dans le bâtiment, en amont, et surtout trouver le financement qui va avec, en
aval. ‘’Il est évident qu’on ne peut pas construire sans financement’’. Car
c’est connu, si l’argent est le nerf de la guerre, il l’est aussi pour la
construction de bâtiments.
Un autre point non moins important dans l’approche de la direction de la CCIS,
c’est d’avoir compris que le terrain de prédilection du développement du
bâtiment et d’infrastructures, c’est essentiellement l’Afrique et l’Asie, les
autres continents étant suffisamment lotis en la matière. C’est donc ce qui a
motivé l’organisation du Forum économique grandeur nature avec la participation
de plusieurs institutions financières internationales, notamment la Banque
européenne d’investissement (BEI), la Banque africaine de développement (BAD),
la Société financière internationale (SFI, Groupe de la Banque mondiale), la
Banque islamique de développement (BID), la Société islamique pour le
développement du secteur privé (SIDSP), l’Agence française de développement
(AFD)… Autant dire des ‘’hommes’’ solidement assis en attente de ‘’belles
futures épouses’’, si l’on en ose dire.
Pour ce faire, pas de problème, puisque les organisateurs ont prévu deux
présentations phares, à savoir le 6 mars ‘’la présentation des grands projets
structurants de développement dans les pays du Maghreb’’ (Tunisie, Maroc,
Algérie, Libye et Mauritanie). Le mars, les banques et autres institutions
financières invitées viendront parler des ‘’financements des grands projets et
des critères d’éligibilité dans la liste de référence des banques de
développement. Il s’agit grosso modo d’expliquer aux participants comment
s’associer pour financer des projets d’infrastructures en Afrique…
Dans ce cas, nous avons posé la question de savoir si la Chambre avait fait
un effort particulier en direction des pays africains en termes de
communication. Alors, on nous a répondu par l’affirmative, notamment en
direction des pays francophones (Burkina Faso, Mali, Sénégal, Guinée, Côte
d’Ivoire…). Les responsables de la CCIS reconnaissent que c’est peu comme nombre
de pays, mais espèrent en faire davantage dans l’avenir. Même pour les autres
manifestations qu’organise la Chambre, notamment ‘’Med Santé’’ qui pourrait être
organisée dans différents pays en Afrique au Sud du Sahara.
Un autre temps fort de MEDIBAT2009, c’est le Forum scientifique qui débattra
de ‘’l’architecture et des énergies renouvelables face aux changements
climatiques’’, et du programme CPD (Conitinuing professionnal development),
organisé avec le soutien de l’Union internationale des architectes (UIA) et ARES
; à noter également la participation du Conseil de l’ordre des architectes de
Tunisie (COAT), de la Coalition des organisations des architectes d’Afrique du
Nord (COArc), ainsi que l’Union africaine des architectes (UAA, région Nord),
sans oublier l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME), le PNUD…
Ainsi, dans la matinée, les experts tunisiens et étrangers (une centaine
attendus) se pencheront sur les énergies renouvelables, alors que l’après-midi
sera consacré à l’économie d’énergie dans le bâtiment. Et à la fin de cette
session, conférenciers, officiels, sponsors et autres journalistes se
retrouveront pour une table ronde qui aboutira à la ‘’Déclaration de Sfax
–Tunisie 2009 sur l’économie d’énergie et des énergies renouvelables dans le
bâtiment pour les pays d’Afrique du Nord’’.
A propos du CPD –qui est n concept américain-, on nous précisé que c’est la
première fois qu’il se tiendra en Afrique, et de ce fait, il va drainer
plusieurs architectes africains (environ 200 sont attendus).
On aura compris, la CCIS, étant donné l’importance de plus en plus grande de
MEDIBAT, a fait recours à des chapitaux (trois au total, nous dit-on) pour gérer
l’excédent d’exposants puisque les espaces couverts disponibles ont tous été
réservés. On nous a d’ailleurs précisé que à ce propos que lesdits chapiteaux
répondent aux normes internationales de confort et de sécurité et ont déjà été
installés dans des manifestations similaires dans certains pays d’Europe.