étrolier près de Bassora le 3 février 2009 (Photo : Essam al-Sudani) |
[27/02/2009 14:27:07] NEW YORK (AFP) Les prix du pétrole se repliaient nettement vendredi à l’ouverture des échanges à New York, après trois séances de forte hausse, plombés par l’ampleur de la contraction de l’économie des Etats-Unis, le premier consommateur d’or noir dans le monde.
Vers 14H15 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en avril s’échangeait à 43,10 dollars, en repli de 2,12 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi.
Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, avait bondi de près de sept dollars lors des trois dernières séances, se hissant au-dessus de 45 dollars.
Mais les espoirs de rebond ont été “balayés” par les chiffres du produit intérieur brut américain, a expliqué Phil Flynn, d’Alaron Trading. Il a chuté de 6,2% au quatrième trimestre en rythme annuel par rapport au précedent, contre une précédente estimation de seulement 3,8%. Les analystes anticipaient une révision à la baisse, mais moins marquée.
“Ce n’est pas une bonne nouvelle pour la demande d’énergie”, a estimé M. Flynn, soulignant la chute des dépenses de consommation, la plus forte depuis 1980.
Plus tôt dans la semaine, les prix avaient été portés par “des chiffres montrant la solidité de la demande d’essence aux Etats-Unis et que l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) respectaient ses baisses de production”, a expliqué l’analyste.
Mais pour les analystes de la Deutsche Bank, “de nouvelles réductions de l’offre de l’Opep et une reprise de l’économie sont nécessaires pour que les prix du pétrole se stabilisent”.
Le cartel s’est engagé fin 2008 à réduire de 4,2 millions de barils par jour son offre et semble appliquer ses décisions avec une rigueur à laquelle le marché n’était pas habitué.