[27/02/2009 18:03:17] PARIS (AFP)
ésentant du Medef le 23 février 2009 à Pointe-à-Pitre (Photo : Lionel Bonaventure) |
Willy Angèle, président de l’antenne guadeloupéenne du Medef, a affirmé vendredi à la presse que son organisation et sept autres fédérations patronales ne signeraient pas l’accord conclu dans la nuit entre le LKP et une partie minoritaire du patronat.
Le Medef national, estimant avoir reçu “toutes les assurances des pouvoirs publics”, appelle le Medef Guadeloupe à revenir à la table des négociations”, et se réserve par ailleurs le droit de poursuivre les auteurs de commentaires racistes, selon un communiqué publié vendredi.
Le Medef de Guadeloupe et sept autres organisations patronales n’ont pas signé l’accord conclu dans la nuit de jeudi à vendredi, en invoquant “un climat d’intimidation et de violences”.
“Le Medef national ayant reçu toutes les assurances de sécurité nécessaire de la part des pouvoirs publics appelle le Medef Guadeloupe à revenir à la table des négociations”, indique un communiqué du mouvement patronal.
Toutefois, il “regrette que l?accord qui se dessine ne fasse que reproduire les logiques tant critiquées de ces 30 dernières années et recoure aux mêmes facilités qui freinent le développement économique durable de la Guadeloupe”.
ésidente du Medef, le 5 février 2009 à Paris (Photo : Eric Piermont) |
“Il faudra que l?ensemble des problématiques soulevées ces dernières semaines soient abordées dans le cadre des états généraux sur l?avenir des départements d?outre-mer annoncés par le Président de la République”, poursuit le Medef.
Par ailleurs, le Medef national “considère que nombre de commentaires sur les chefs d?entreprise guadeloupéens issus de toutes les catégories de la population relèvent directement ou indirectement de logiques racistes inadmissibles et se réserve de poursuivre à ce titre leurs auteurs”.
Interrogé vendredi, le Medef n’était pas en mesure de préciser quelle nature pourrait prendre ces poursuites.
Les grandes familles békés, descendants de colons esclavagistes, sont accusées dans les Antilles d’être à l’origine de la flambée des prix, via des “monopoles”, et d’entretenir ainsi une forme d'”esclavagisme”.
Paralysée par une grève générale depuis le 20 janvier, la Guadeloupe a connu une avancée positive vendredi avec la signature d’un accord salarial partiel à l’issue de négociations de près de huit heures.
Selon le préfet, l’accord “théoriquement” applicable au 1er mars, ne concerne en l’état “que 15 à 17.000 des 85.000 salariés” du privé. Et selon le Medef de Guadeloupe, à peine 3.500 salariés seraient visés par l’accord.