çois Pérol (d), Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, et Claude Guéant (c) le 7 octobre 2004 à Paris (Photo : Pascal Pavani) |
[28/02/2009 19:18:33] PARIS (AFP) François Pérol a qualifié de “régulières” les conditions de sa nomination à la tête du futur groupe Caisse d’Epargne-Banque populaire qui suscite une polémique, soulignant qu’il n’était “pas demandeur” de ce poste, dans une interview au Journal du Dimanche.
“Ne soyons pas naïfs, c’est d’abord une polémique politique, elle vise plus haut que moi ! Mais les conditions de ma nomination sont régulières”, a indiqué dans une interview à paraître dimanche le secrétaire général adjoint de l’Elysée.
M. Pérol a expliqué que “pour s’assurer du bien-fondé de sa nomination” il a sollicité l’avis du secrétariat général du gouvernement et celui d’un avocat, qui ont tous les deux considéré que ses nouvelles fonctions ne le “mettaient pas en infraction avec la loi”.
Il a également demandé à pouvoir saisir la commission de déontologie de la fonction publique. Cette dernière doit être saisie dans un délai maximum d’un mois avant l’entrée en fonction.
L’annonce de la nomination de M. Pérol a suscité une vive polémique au sein de la classe politique, certains pointant du doigt son rôle dans la fusion entre les Caisses d’Epargne et la Banque Populaire. Selon ses détracteurs, il a géré ce dossier en tant que secrétaire adjoint de l’Elysée, ce qui crée un conflit d’intérêt.
Nonobstant les critiques, la Caisse d’Epargne et Banque Populaire ont chacune nommé M. Pérol à leur tête cette semaine. Cependant, il n’accèdera à la présidence du nouvel ensemble qu’une fois la législation modifiée, d’ici cet été.
“Les conditions de ma nomination sont régulières. Maintenant, qu’on me laisse travailler!”, a insisté M. Pérol.
“C’est un projet enthousiasmant, un projet formidable pour les deux groupes et pour le pays”, a souligné M. Pérol au sujet de la fusion qui devrait donner naissance au deuxième groupe bancaire français.
“La mission m’attire. Alors, quand le président de la République m’a demandé au milieu de l’autre semaine si j’étais prêt à prendre le job, en cas d’accord des deux banques, j’ai dit oui”, a-t-il raconté.
“Je n’étais pas demandeur. De même que je n’étais pas demandeur quand le 5 mai 2007, il m’a demandé de le rejoindre à l’Elysée alors que j’avais un travail prenant et matériellement confortable chez Rothschild”, a ajouté M. Pérol.
Il a expliqué que lorsque les deux groupes fusionneront, les “deux réseaux, complémentaires, seront maintenus avec leur identité et leur marque”.