èque Mirek Topolanek le 17 février 2009 à Bruxelles (Photo : Dominique Faget) |
[01/03/2009 12:55:17] BRUXELLES (AFP) La République tchèque, qui préside l’UE, et plusieurs autres pays européens se sont dits opposés dimanche à un plan spécial pour aider l’Europe de l’Est face à la crise économique, une idée défendue par la Hongrie.
“Je ne crois pas que l’Europe de l’Est soit une région spéciale, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de séparer plusieurs pays au sein de l’UE, je soutiendrai une aide de l’UE à tout pays (qui en a besoin), pas spécialement l’Europe de l’Est”, a déclaré le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, en arrivant à une réunion des dirigeants européens sur la crise économique à Bruxelles.
Il avait auparavant participé à un mini-sommet avec les seuls dirigeants des pays de l’Est de l’Union européenne.
Le Premier ministre estonien Andrus Ansip s’est lui aussi dit “fermement contre l’idée de créer un bloc” Europe de l’Est au sein de l’UE.
“Je ne crois pas qu’il y ait besoin de soutenir les pays d’Europe de l’Est (en bloc), ces pays sont très différents”, a-t-il insisté, en soulignant notamment que son pays ne souffrait pas de crise de liquidités, contrairement au voisin letton.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, avait lui aussi estimé à son arrivée au sommet que l’Europe de l’Est ne formait pas “un bloc” mais avait des “problèmes spécifiques” dont il fallait discuter.
Le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt, a abondé dans le même sens en soulignant qu’il faut “agir en solidarité” avec les pays de l’Est, mais en aidant non pas de façon collective mais “sur une base bilatérale ceux qui ont besoin d’aide”.
Le Premier ministre hongrois – dont le pays est avec la Lettonie le plus touché à l’Est par le manque de liquidités – plaide lui pour un plan d’aide spécifique en faveur des banques de l’Est, compris entre 160 et 190 milliards, bien au-delà des 24,5 milliards annoncés vendredi par la BEI, la BERD et le FMI, et impliquant également la Banque centrale européenne.
M. Gyurcsany réclame aussi, comme la Pologne, une accélération de l’intégration des pays de l’Est dans la zone euro, à laquelle appartiennent seulement deux d’entre eux pour l’instant, la Slovénie et la Slovaquie.
Tout en se disant solidaire avec les pays de l’Est, la Commission européenne n’a évoqué aucun geste nouveau concret.
“Nous sommes confrontés à une période très difficile et le message que j’ai entendu aujourd’hui (lors du mini-sommet de l’Europe de l’Est) c’est que nous devons y faire face dans un véritable esprit de solidarité”, a dit dimanche le président de l’exécutif européen José Manuel Barroso.
Il s’est toutefois borné à souligner l’importance de prendre en compte les “difficultés spécifiques” des pays concernés, sans évoquer de plan général.