MAM appelle le Medef à “une attitude responsable” en Guadeloupe

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égo (g), Michèle Alliot-Marie et le Premier ministre François Fillon le 26 février 2009 à Paris (Photo : Bertrand Guay)

[01/03/2009 18:09:41] PARIS (AFP) Le ministre de l’Intérieur et de l’Outremer, Michèle Alliot-Marie, a appelé dimanche le Medef à adopter, “lui aussi, une attitude responsable” dans les négociations salariales en cours en Guadeloupe, paralysée par une grève générale depuis près de six semaines.

“Je lance un appel à tout le monde, chacun doit être responsable, quelle que soit son appartenance, pour que la situation redevienne normale. (…) Il faut que le Medef ait, lui aussi, une attitude qui soit responsable dans cette situation”, a déclaré la ministre sur i-Télé, dans une émission réalisée en partenariat avec Le Monde et France Inter.

A peine conclu, l’accord salarial partiel en Guadeloupe est apparu fragilisé vendredi par le refus du Medef et de sept autres organisations patronales de le signer.

“On a beaucoup avancé” mais “il reste du chemin à faire en Guadeloupe pour élargir l’accord à l’ensemble des entreprises”, a-t-elle souligné, convaincue que “les négociations vont reprendre” lundi, “pour, je l’espère, régler les points qui restent”.

“Cette grève a beaucoup duré”, a déploré Mme Alliot-Marie, regrettant qu’elle porte “atteinte à la liberté d’aller et venir, à la liberté de pouvoir travailler, à la liberté de pouvoir s’approvisionner normalement, à la liberté des enfants d’aller à l’école. Tout ceci doit s’arrêter.”

Alors qu’on lui demandait si elle n’aurait pas dû se rendre elle-même aux Antilles, elle a répondu: “certainement pas: ce serait de la mauvaise gouvernance et de la mauvaise gestion. Les problèmes locaux doivent d’abord être traités au plan local”, a-t-elle estimé.

Quant au secrétaire d’Etat Yves Jego, il a selon elle “réussi à recréer un dialogue et à résoudre 132 des 133 problèmes” posés. S’agissant du dernier problème à régler, celui des salaires, elle a affirmé que “ce n’est plus le rôle de l’Etat”, qui ne doit pas “se substituer aux entreprises”.

Michèle Alliot-Marie a enfin tenu à tirer “un grand coup de chapeau aux gendarmes et aux policiers”, qui se sont déployés aux Antilles pour assurer l’ordre.