General Motors va commencer à payer les fournisseurs de Saab

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Logo de General Motors

[02/03/2009 09:54:36] STOCKHOLM (AFP) Le géant américain de l’automobile General Motors, en très grande difficulté, va payer les dettes aux fournisseurs de sa marque suédoise Saab pour assurer la poursuite de la production, a annoncé son directeur des achats dans une interview publiée lundi.

“Nous avons mis de côté 1,3 milliard de couronnes (113 millions d’euros) de côté pour cela et nous avons déjà reçu la plupart des factures, qui seront payées immédiatement”, déclare Bo Andersson, directeur des achats de General Motors au quotidien économique suédois Dagens Industri.

“Nous n’avons actuellement pas de problème avec les livraisons à Saab”, a-t-il ajouté, indiquant que les principaux fournisseurs du suédois étaient Lear, IAC, Aisin Warner, Arcelor Mittal et Thyssen Krupp.

La semaine dernière, la production de Saab avait été ralentie par un conflit financier avec des transporteurs, ainsi qu’avec les douanes suédoises.

GM, qui a demandé au gouvernement américain des dizaines de milliards de dollars de prêts et prévu la suppression de 47.000 emplois, a annoncé son abandon de Saab le mois dernier et indiqué qu’il ne serait plus propriétaire d’ici la fin de l’année.

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énéral de Saab Automobile le 18 février 2009 à Trollhattan (Photo : Erik Abel)

Le constructeur suédois, en pertes depuis de nombreuses années, s’était placé en procédure de sauvegarde le 20 février pour éviter la faillite, après le refus de l’Etat suédois d’entrer au capital.

General Motors a par ailleurs versé 1,4 milliard de couronnes à l’administrateur judiciaire de Saab, Guy Lofalk, pour financer la poursuite de la production, a indiqué M. Andersson.

“Considérez ceci comme un paiement pour commencer. Nous devrons voir combien de temps cet argent va durer”, dit-il à Dagens Industri.

General Motors est lui même en mauvaise posture vis-à-vis de ses fournisseurs, à qui il doit 90 milliards de couronnes, selon le quotidien.

“Beaucoup de fournisseurs traînent les pieds pour livrer, du fait du risque de faillite de GM”, reconnaît M. Andersson.