L’Italie a accusé en 2008 le pire recul de son PIB depuis 1975

photo_1235995106154-1-1.jpg
écembre 2008 à Rome (Photo : Andreas Solaro)

[02/03/2009 12:00:22] MILAN, Italie (AFP) L’Italie a accusé l’année dernière une contraction de 1% de son produit intérieur brut (PIB), la pire depuis 1975, a indiqué lundi l’Institut italien des statistiques Istat.

L’Italie n’avait pas enregistré un recul de son PIB aussi important depuis 1975, année au cours de laquelle il s’était replié de 2,1%, dans le sillage du premier choc pétrolier.

Cette contraction du PIB est notamment due à un recul des exportations de 3,7%, à une baisse des investissements de 3% et à une diminution de 0,5% de la consommation, explique l’Istat dans son communiqué.

Les importations se sont repliées de 4,5%.

Mi-février, lors de la publication de son estimation du PIB pour le quatrième trimestre 2008, l’Istat avait indiqué que le PIB de l’ensemble de l’année avait reculé de 0,9%, à nombre de jours travaillés égal.

En 2007, l’Italie a connu une croissance de 1,6%, selon une donnée révisée à la hausse lundi par l’Istat qui l’estimait auparavant à 1,5%.

Ce recul de 1% du PIB en 2008 est largement supérieur à la prévision du gouvernement qui s’attendait à une contraction du PIB de la péninsule de 0,6%.

Conséquence de cette diminution de l’activité, le déficit public de l’Italie s’est élevé à 2,7% du PIB l’année dernière, en nette augmentation par rapport au niveau de 1,5% de 2007, a ajouté l’Istat.

L’Italie qui est entrée en récession au troisième trimestre de 2008, a connu une aggravation de sa situation lors du quatrième trimestre de l’année. Au cours de cette période, le PIB s’était contracté de 1,8% par rapport au trimestre précédent et de 2,6% en glissement annuel.

Face à la crise, le gouvernement de Silvio Berlusconi a adopté des mesures de soutien aux ménages et aux entreprises, mais sa marge de manoeuvre est limitée à cause de l’énorme dette publique du pays.

Le gouvernement compte notamment désormais sur l’injection de fonds publics dans les banques en échange d’une augmentation du crédit aux entreprises, afin de faire repartir la machine économique.

Les prévisions du gouvernement pour cette année font état d’une chute du PIB de 2%, d’un déficit public de 3,7%, soit au-dessus de la barre des 3% fixée par le pacte de stabilité européen, et d’une explosion de la dette publique à 110,5% du PIB.