[02/03/2009 15:30:08] PARIS (AFP)
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a été déboutée lundi de ses poursuites en diffamation contre un ancien président de l’UIMM qui affirmait qu’elle était au courant “depuis longtemps” de l’existence de retraits de fonds suspects au sein du patronat de la métallurgie.
La 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a considéré que Daniel Dewavrin, prédécesseur de Denis Gautier-Sauvagnac à la tête de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), était de bonne foi.
La présidente du Medef reprochait à Daniel Dewavrin un entretien à France Inter en mars 2008, dans lequel il remettait en cause une déclaration de Mme Parisot selon laquelle elle n’aurait appris l’existence de ce système de retraits suspects qu’à la veille de la publication de l’affaire dans la presse en septembre 2007.
“Sur ce point précis, à mon avis, elle ne dit pas la vérité. Elle ne dit pas qu’elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient, qu’elle en a tiré profit pour mener sa politique. Ca lui sert aussi de prétexte pour attaquer l’UIMM avec une très, très grande violence”, avait affirmé M. Dewavrin, qui disait tenir cette information de Denis Gautier-Sauvagnac.
Cet épisode de l’affaire des 16,5 millions d’euros retirés en liquide des caisses de l’UIMM, sur laquelle la justice enquête, avait révélé au grand jour au printemps 2008 les tensions entre le Medef et sa fédération la plus puissante.