Il y a 40 ans, le Concorde franchissait le Mur du Son !

Le
2 mars 1969, un bel oiseau à la forme d’albatros prenait son envol au-dessus
de Toulouse. Ce fut le premier essai du Concorde, le seul avion supersonique
à avoir vu le jour à des fins commerciales avec son alter ego russe, le
Tupolev. Un vol de 29 minutes avec, aux commandes, le pilote André Turcat.

Cet incroyable avion, fruit d’une collaboration franco-britannique, fit
son premier passage supersonique en octobre de la même année et atteint
Mach 2 l’année suivante. En tout, il fut testé quatre fois plus qu’un
appareil subsonique avant sa mise en service. Son premier vol commercial eu
lieu le 21 janvier 1976 entre Paris, Dakar, Rio de Janeiro. Le dernier vol
s’est déroulé le 26 novembre 2003.

Une association «Cap Avenir Concorde» est à l’origine d’une journée de
fête, Louis Paulus son fondateur n’en revient pas, devant un tel succès
populaire. «C’est phénoménal de voir tant de monde. Ca montre que Concorde
est toujours vivant», dit-il, en ajoutant : «Espérons que le musée de
Blagnac voit le jour. Il faut sauver et faire vivre la mémoire de Concorde».

Jean Pinet, ingénieur Arts et Métiers, fut le premier pilote à franchir
le mur du son avec Concorde. Ingénieur Civil de l’Aéronautique, pilote de
chasse, il est des tout premiers aux côtés d’André Turcat à piloter le
Concorde.

L’arrêt du Concorde marque un tournant dans l’histoire du transport: pour
la première fois, le temps de parcours s’allonge. Il faut désormais plus de
sept heures pour joindre New York et Paris quand le Concorde n’en mettait
que trois et demi. Cette situation pourrait d’ailleurs durer, voire
s’éterniser, les constructeurs rechignant à l’effort financier nécessaire à
la construction d’un avion supersonique, ou même d’un avion seulement un peu
plus rapide, privilégiant la rentabilité à la vitesse.

Le trajet Paris / New York au fil du siècle

L’avenir du Supersonique

En avion Supersonique, la consommation par passager pour 100 km serait de 18 à
13 l/100. Les valeurs actuelles (en 2008) pour les avions subsoniques les plus
économes sont de l’ordre de 3 à 4 l/100 km par passager.

En novembre 2003, la compagnie EADS qui co-détient Airbus (avec BAE Systems)
annonça qu’elle travaillait avec des compagnies aériennes japonaises pour
développer un avion plus grand et deux fois plus rapide (hypersonique) que
Concorde.

Le supersonique franco-japonais qui pourrait succéder au Concorde devrait
transporter 250 personnes entre Mach 1,6 et 1,8 à 23.000 mètres d’altitude, sur
13.000 kilomètres. Son premier vol pourrait s’effectuer en 2017.