[04/03/2009 13:42:55] GENEVE (AFP)
ésente le nouveau modèle de Polo à Genève le 2 mars 2009 (Photo : Fabrice Coffrini) |
Le salon de l’automobile de Genève s’ouvre mardi à la presse dans un contexte de crise sans précédent pour le secteur qui, pour préparer l’avenir, commence à redoubler d’inventivité pour proposer des véhicules consommant moins et surtout plus respecteux de l’environnement.
“L’avenir est vert”, a résumé le patron de Volkswagen Martin Winterkorn qui voit dans la “demande écologique” non “pas une mode” mais une véritable lame de fond qui sera à même de sauver les constructeurs de la débâcle dans laquelle la crise économique les a entraînés.
De fait, “tout le monde devra faire quelque chose” dans le domaine des énergies vertes car on ne va bientôt “plus pouvoir se reposer sur le pétrole”, note le directeur de la communication de Bentley, James Rosenstein.
A l’image de cette tendance, les quelque 120 premières mondiales et européennes toutes catégories confondues présentées avec faste mardi bénéficient pratiquement toutes de nouvelles technologies les rendant plus propres.
Tirant les leçons de la flambée des cours du pétrole en 2008, elles ont été équipées de moteurs moins gloutons et de carosseries plus légères.
ésident de Bentley Franz-Joseph Paefgen présente la Continental Supersports flexfuel à Genève le 2 mars 2009 (Photo : Fabrice Coffrini) |
Parallèlement, les constructeurs ont planché sur les baisses d’émissions polluantes de CO2 dont les normes ont été revues à la baisse dans l’Union européenne.
Volskwagen a défié ses concurrents avec le lancement d’une nouvelle génération de Polo dont les émissions ont été réduites à 96 g/km, soit bien en dessous du plafond de l’UE.
Quant à Bentley, il a ouvert la voie du vert dans le luxe avec le rutilent Continental Supersports flexfuel, dont le moteur de 630 chevaux fonctionne au biocarburant.
èles présentent la nouvelle Fiat 500 C à Genève le 3 mars 2009 (Photo : Fabrice Coffrini) |
Inédit parmi les marques haut de gamme, le geste du britannique est devenu courant parmi les marques plus populaires qui se sont totalement jetées dans la course au plus vert.
“Le positionnement environnemental se construit à partir de briques diverses et variées. Il n’y a pas une seule technologie avec l’électrique, le diesel, l’essence, l’hybride diesel, le micro-hybride”, met en avant le directeur général de Peugeot Jean-Philippe Collin.
Toutefois, l’électrique semble faire de plus en plus d’émules à l’image du constructeur allemand Opel qui a lancé à Genève l’Ampera, une hybride électrique qui fonctionne sur deux moteurs mais dont le lancement n’est pas prévu avant 2011. S’il a lieu… étant donné les déboires actuels de la filiale du groupe américain General Motors que le gouvernement allemand rechigne à sauver.
L’indien Tata prévoit de lancer en septembre une version électrique de son Indica.
PSA Peugeot Citroën vient de signer un accord de principe avec le japonais Mitsubishi Motors pour développer ensemble un véhicule électrique, destiné au marché européen.
Le groupe californien Tesla a présenté, lui, un bolide électrique au look sportif défiant les luxueuses italiennes.
Parallèlement à la technologie de pointe, le mouvement vert aidé par la crise s’exprime dans des modèles plus simples particulièrement demandé en tant de tourmente.
Tel le Sandero de Dacia (Renault) dont les commandes ont été multipliées par 5 en Allemagne en février.
“Ce sont des voitures qui correspondent bien à un besoin dans la crise où l’on veut avoir quelque chose de simple, de pas cher, pas compliqué qui représente une sécurité pour un certain nombre de ménages”, explique le directeur général délégué de Renault Patrick Pelata.