L’euro reste faible, après l’indice PMI, face au dollar, monnaie refuge

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Un euro et un dollar (Photo : Joël Saget)

[04/03/2009 10:35:23] LONDRES (AFP) L’euro restait faible mercredi en début d’échanges européens face au billet vert, entraîné davantage à la baisse par l’indice directeurs d’achat (PMI), la monnaie américaine jouant plus que jamais son rôle de refuge face à l’aggravation de la situation économique mondiale.

Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), la monnaie européenne s’échangeait à 1,2517 dollar contre 1,2556 dollar mardi soir, après être tombée durant les échanges asiatiques sous le seuil de 1,25 dollar, à 1,2457 dollar.

L’euro montait en revanche face au yen à 124,18 yens contre 123,26 yens.

Le billet vert gagnait aussi du terrain face au yen à 99,21 yens contre 98,15 yens la veille.

La monnaie européenne a été entraînée davantage à la baisse par les chiffres définitifs de l’activité de l’industrie et des services en février : la zone euro a accusé une contraction record, selon l’indice composite définitif des directeurs d’achat (PMI), à un nouveau plancher record de 36,2 points après 38,3 points en janvier.

C’est la plus forte baisse mensuelle enregistrée en onze années d’existence de l’indice, et le neuvième mois consécutif de recul.

En outre, le baromètre des inquiétudes économiques restaient très élevé, poussant les cambistes à acheter des dollars, au lendemain d’un discours du président de la réserve fédérale Ben Bernanke, qui a échoué à rassurer les marchés.

La nervosité des investisseurs, mesurée par un indice dit de volatilité, surnommé “indice de la peur”, a atteint lundi soir à Wall Street son plus haut niveau depuis l’investiture mi-janvier du président Barack Obama.

“Dans les propos de Bernanke, aucune indication n’inspirait confiance, de quelque manière que ce soit, sur le fait que les mesures prises (face à la crise) allaient suffire. Il a même souligné que d’autres mesures étaient nécessaires pour stabiliser le système financier”, a estimé Derek Halpenny, de Bank of Tokyo Mistubishi.

De ce fait, “le dollar continue à bénéficier de son statut de valeur refuge, malgré des perspectives économiques sombres (aux Etats-Unis)”, a constaté James Hughes, économiste chez CMC Markets.

“Il faudrait donc que les chiffres américains annoncés soient bien plus mauvais que les attentes pour avoir un quelconque effet à la baisse” sur le billet vert, estimait-il, se référant aux données sur la santé de l’économie américaine attendues mercredi : l’enquête ADP sur l’emploi en février, publiée à 14H15 GMT, puis l’indice ISM d’activité dans les services en février, à 16H00 GMT.

Selon les opérateurs, l’euro est également affaibli par la baisse attendue, jeudi, du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE). Ce taux devrait être réduit d’un demi-point, à 1,50%, un niveau inédit.

La livre sterling pourrait être influencée par la décision de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE), qui devrait jeudi abaisser ses taux à 0,50%, nouveau plus bas historique, et donner le coup d’envoi à des mesures d’assouplissement monétaire, des injections de liquidités destinées à relancer la machine grippée du crédit.

Vers 10H00 GMT, la livre montait face à la monnaie américaine à 1,4064 dollar comme face à l’euro à 89,01 pence pour un euro.

La monnaie helvétique reculait face à la devise européenne, à 1,4785 franc suisse pour un euro, et face au dollar, à 1,1810 franc suisse pour un dollar.

L’once d’or valait 916 dollars contre 913,75 dollars mardi soir.