[04/03/2009 13:13:59] BRATISLAVA (AFP)
çade de la Banque nationale slovaque à Bratislava le 21 septembre 2008 (Photo : Joe Klamar) |
Cinq banques centrales d’Europe centrale et d’Europe de l’est ont affirmé mercredi être “inquiètes” des avertissements et spéculations se multipliant quant aux risques que prendraient les banques de l’Ouest à cause de leurs investissements dans la région.
“Des spéculations aussi auto-centrées dévaluent le développement économique des pays de la Communauté économique européenne (CEE) et sont à l’origine d’idées incorrectes qui pourraient nuire à la région CEE et à toute l’Europe”, ont déclaré les banques centrales dans un communiqué officiel.
“De telles initiatives font peser un risque fort sur la réputation des organes de régulation mais surtout de l’ensemble du système financier qu’ils supervisent”, ont aussi estimé les banques centrales slovaque, tchèque, polonaise, roumaine et bulgare.
Les craintes d’exposition à de lourdes dettes pour les banques d’Europe de l’Ouest dans les pays d’Europe centrale et orientale, touchés de plein fouet par la crise, ont surgi après que les monnaies locales ont touché des plus bas face à l’euro deux semaines plus tôt.
L’Autriche, dont les banques sont particulièrement actives dans la région, a poussé à prendre des mesures pour aider l’Europe de l’est lors d’un sommet dimanche à Bruxelles, mais les autres pays ont écarté l’idée d’un traitement de faveur de la région.
La crise financière a frappé l’Europe centrale et orientale de façon particulièrement sévère dans la mesure où leurs économies sont très largement dépendantes du flot de liquidités en provenance d’Europe de l’ouest, sources qui se sont toutes taries.
Cependant, alors que la Hongrie et d’autres pays comme la Lettonie sont dans une situation désastreuse, d’autres anciens pays communistes ont mieux résisté, rejetant un plan d’aide standardisé.
Les banquiers centraux ont déclaré, dans ce communiqué rendu public sur le site de l’institution slovaque (www.nbs.sk), que chaque pays de la région “avait ses propres spécificités économiques et financières et que ces pays ne forment pas un ensemble homogène”.
Ils ont égalemement appelé à une supervision coordonnée des banques-mères en Europe de l’ouest et de leurs branches de l’Est, une semaine après qu’un groupe d’experts auprès de la Commission européenne a recommandé un renforcement des échanges d’information et de la coopération au niveau européen des divers organismes de supervision, associant les banques centrales.