Ces projets mobiliseront des investissements de l’ordre de 50
milliards de dollars, et contribueront à la création des conditions d’une
croissance plus rapide et plus soutenue. Ils sont répartis en cinq catégories et
répondent à des priorités nationales en matière de création d’emplois,
d’autosuffisance énergétique, d’extension du réseau autoroutier, de sauvegarde
de l’environnement, de promotion de la culture et de conversion de Tunis en hub
financier international.
Des nouvelles villes
Des nouvelles villes vont naître sur une superficie globale de 2.700
hectares, à commencer par “La porte de la Méditerranée” qui sera érigée sur
l’ancien port de Tunis par le groupe émirati Sama Dubaï, et comprendra des
groupements immobiliers et commerciaux, et des activités de services pour, à
terme, devenir une “plateforme internationale de services et d’affaires”. Coût
du projet : 25 milliards de dollars.
“Sports Tunis City“, qui sera réalisé par le groupe émirati Abou Khater sur
les Berges Nord du Lac de Tunis, est une grande cité sportive, composée de neuf
centres sportifs de formation. Le complexe s’étendra sur 255 hectares et sera
découpé en trois zones. Coût de l’investissement : 5 milliards de dollars.
“Bled El Ward” (la ville des roses) du groupe émirati “Al Maabar”, sera
réalisé autour de la Sebkha de l’Ariana et aux confins de La Soukra ; il
couvrira une superficie de 5.000 hectares, dont 2.600 hectares de plan d’eau, et
mobilisera des investissements de l’ordre de 10 milliards de dollars. C’est Bled
El Ward est une cité de santé de classe internationale, des résidences, des
espaces touristiques, de loisirs, de commerce et de sport, ainsi que des parcs
et des espaces verts.
Des projets d’infrastructure
L’Aéroport d’Enfidha (5.700 ha pour accueillir 20 millions de passagers).
Le pont de Radès-La Goulette est cofinancé par la Tunisie et le Japon
moyennant un investissement global estimé à 141 millions de dinars.
Le Port en eau profonde d’Enfidha (avec coût global de 1400 millions
d’euros), prévoit la construction d’un port en eau profonde et d’une zone
d’activités logistiques, s’étendant sur 3.000 hectares.
Par ailleurs, à noter que le réseau autoroutier du pays sera étendu de 220
kms. La Tunisie dispose aujourd’hui d’autoroutes réparties en trois tronçons
Tunis-Sfax sur 238 kms, Tunis-Bizerte sur 53 km et Tunis-Oued Zarga via Medjez
El Bab sur 67 Km.
Energie
La centrale électrique tuniso-italienne (1200 mégawatts) qui sera réalisée à
Haouaria et qui a été confiée à la STEG) et à l’Entreprise italienne de
transport d’électricité (TERNA), avec un objectif d’assurer l’échange d’énergie
électrique entre les deux pays, de maîtriser le coût sur le marché énergétique
et de renforcer les réseaux tunisien et italien. Coût du projet : environ 2
milliards d’euros.
La construction d’une seconde raffinerie à Skhira, un marché remporté par
Qatar Pétroleum International (QPI). Cette nouvelle raffinerie devrait être
opérationnelle en 2010. La compagnie qatarie bénéficiera, également, de son
exploitation, durant 30 ans. Coût du projet, 2 milliards de dinars.
La centrale électrique de Ghannouch, marché qui a été remporté par le Groupe
français Alstom. La centrale, totalement intégrée, à cycle combiné, aura une
capacité de 400 MW. Le montant du contrat s’élève à 335 millions d’euros
(environ 616,4 millions de dinars).
Le Port Financier de Tunis sera le premier centre financier offshore
d’Afrique du Nord. Avec un montant d’investissement d’environ 3 milliards de
dollars, ce projet s’étendra sur 450 hectares dans la Zone de Hassiène à Raoued
(Nord de Tunis), et comprendra un centre d’investissement bancaire et de
conseil, un centre d’assurances et un centre de transactions.
Le projet Taparura à Sfax, qui a pour vocation de réconcilier les Sfaxiens
avec la mer. Il s’agit de dépolluer la côte-Nord de Sfax, sur une longueur de 3
kilomètres et à gagner sur la mer une superficie égale à une fois et demie la
superficie de Sfax-El Jadida et à 3 fois la superficie de la médina.
La Cité de la culture : C’est le plus grand centre culturel du pays et de la
région (un investissement de 70 millions de dinars), comportant un ensemble de
spectacles scéniques (un Opéra de 1800 places, une salle de théâtre expérimental
de 300 places et 7 studios de production de musique, de théâtre et de danse. Le
projet est réalisé par l’entreprise tchèque “Geosan’’).