à Lille, avant d’acheter en ligne avec une carte bancaire. (Photo : Denis Charlet) |
[04/03/2009 15:48:24] PARIS (AFP) Les sites internet de voyage et de vente de détail devraient fortement progresser d’ici 2014 en Grande-Bretagne, Allemagne et France, les trois pays les plus actifs du secteur en Europe, selon une étude du cabinet Forrester publiée mercredi.
En Grande-Bretagne, champion du commerce électronique en Europe, le chiffre d’affaires du secteur devrait passer de 36,5 milliards de livres (40,5 milliards d’euros) en 2008 à 56 milliards (63 milliards d’euros) en 2014, soit une hausse de 53%.
En Allemagne, il est attendu en progression de près de 60%, de 27,5 milliards l’an dernier à 43,7 milliards en 2014, alors qu’en France il devrait doubler et s’établir à 27,9 milliards dans cinq ans.
Ces trois pays, berceaux de la vente à distance, se sont plus rapidement lancés dans le commerce électronique que leurs voisins européens à la fin des années 1990 et devraient continuer de les devancer au cours des cinq années à venir.
En Grande-Bretagne, “la récession va moins affecter les ventes sur internet que sur les autres réseaux de distribution, car les gens qui achètent sur internet cherchent les prix bas et des économies d’essence”, indique Forrester.
En Allemagne, le commerce électronique va continuer de tirer profit des horaires d’ouvertures stricts des magasins, ces derniers fermant traditionnellement dès 18h00 les jours ordinaires, dès 17h00 les samedis et sont fermés les dimanches, estime Forrester. Le même constat est fait en France, où les magasins sont également traditionnellement fermés le dimanche.
Une personne fait les soldes sur un site web (Photo : Gabriel Bouys) |
Les frais d’envois peu élevés, les multiples promotions et une amélioration de la conception des sites contribueront aussi au développement de ce circuit de distribution.
Chaque internaute britannique a dépensé en moyenne environ 1.500 euros en 2008, contre 869 euros en Allemagne et 781 euros en France. Des sommes qui devraient grimper respectivement à près de 1.700 euros, 994 euros et 932 euros en 2014.
Actuellement près d’un Britannique sur deux achète en ligne, principalement des articles culturels (CD, livres, DVD) et des voyages (billets d’avion, réservations à l’hôtel). En France, l’habillement occupe de loin la première place, suivi des livres et des voyages.
La principale barrière au développement du commerce en ligne est son côté immatériel: les consommateurs veulent toucher et voir de près les articles avant de les acheter.
Du coup, de nombreux internautes utilisent les sites pour mieux comparer les articles et prestations ou trouver les meilleurs prix, mais finalement une partie d’entre eux achète les produits dans les authentiques magasins.