France Télécom confiant face à la crise mais décidé à réduire les coûts

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élécom Didier Lombard le 27 mars 2008 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[04/03/2009 17:12:59] PARIS (AFP) France Télécom a tenu ses objectifs financiers en 2008 et se dit “bien armé pour résister” à la crise grâce à une stratégie qui vise notamment à simplifier les produits technologiques qu’il propose, tout en réduisant les coûts.

Si son bénéfice net annuel a chuté de 35,4% à 4,07 milliards d’euros, surtout en raison de hausses d’impôts, l’opérateur a atteint tous ses objectifs et même dépassé les attentes du marché.

Le bénéfice net “en termes comparables” s’établit à 5,2 milliards contre 4,6 milliards en 2007, pour un chiffre d’affaires en hausse de 1% à 53,5 milliards. La Bourse a salué ce résultat, le titre gagnant 2,38% à 17,83 euros vers 16H35, dans un marché en hausse de 3,23%.

“Ces résultats démontrent que le groupe est bien armé pour résister à un contexte économique particulièrement perturbé”, estime le PDG Didier Lombard.

Après un premier plan en 2002 pour sortir du marasme financier, puis Next en 2005 pour devenir un opérateur fixe, mobile et internet pleinement intégré, France Télécom lance cette fois-ci Orange 2012.

Il ne s’agit pas d’un “plan” mais d’une “transformation permanente et intense” de l’entreprise, qui sera rebaptisée Orange d’ici trois ans, assure le PDG.

L’idée-phare est de simplifier la technologie, son coeur de métier, pour la rendre plus abordable pour ses clients, qui sont 182,3 millions dans le monde dont 121,8 millions dans le mobile.

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FR0404C-FRANCE-TELECOMS-INTERNET-ENTREPRISES (Photo : null)

“Les téléphones sophistiqués deviennent aussi compliqués qu’un PC”, a reconnu M. Lombard, et “les clients demandent davantage de simplicité”. L’opérateur, qui a lancé en France l’iPhone d’Apple, propose une “technologie pacifiée” pour attirer les moins technophiles et économiser en assistance client.

France Télécom va “réduire le nombre de projets et de références produits”, par exemple le nombre de modèles de téléphones, pour simplifier son offre.

L’opérateur veut “combiner la flexibilité d’une start-up avec la solidité d’un grand groupe” et se renforcer dans ses nouvelles activités (santé, publicité, contenus) qui devront représenter 20% du chiffre d’affaires en 2012, contre 9% en 2008.

Cette stratégie “va nous permettre de nous adapter et de réagir” à la crise, dit M. Lombard: “je suis confiant dans les capacités du groupe à atteindre ses objectifs financiers dans la période qui s’ouvre et à accélérer sa transformation”.

En particulier, France Télécom se dit “bien armé pour maintenir, voire accroître sa part de marché dans les pays où il est présent”, anticipant une hausse du chiffre d’affaires en 2009 “supérieure à l’évolution moyenne du PIB sur le périmètre d’activité du groupe”.

Pour y arriver, France Télécom réduira ses coûts dans un programme qui devrait générer jusqu’à 1,5 milliard d’euros d’économies par an, selon son directeur financier Gervais Pellissier.

“Il n’y a pas de plan d’évolution des effectifs”, a-t-il assuré, après la suppression de 16.000 emplois entre 2006 et 2008.

Tandis que les départs à la retraite vont s’accélérer, jusqu’à 6.000 par an entre 2015 et 2017, les syndicats estiment que le groupe va supprimer 12.000 emplois dans les trois ans à venir, ce que la direction dément.

France Télécom emploie 102.254 salariés, dont 70% de fonctionnaires.