Bouygues Telecom résiste à la crise, démarrage “modeste” de sa box ADSL

[04/03/2009 17:11:12] PARIS (AFP)

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Logo de Bouygues Telecom (Photo : Ho)

Bouygues Telecom, qui a enregistré des résultats en hausse l’an dernier, a indiqué mercredi viser une croissance de son chiffre d’affaires de 2% en 2009, la crise ayant des “conséquences limitées”, mais a fait état d’un démarrage “modeste” de son offre ADSL.

L’opérateur a connu “une bonne année 2008”, a déclaré Martin Bouygues, PDG du groupe diversifié éponyme, lors de la conférence de présentation des résultats annuels.

Son chiffre d’affaires a progressé de 6% à 5,08 milliards d’euros, pour un bénéfice net en hausse de 9%, à 534 millions d’euros, et une marge opérationnelle courante de 16,1%, contre 15,6% en 2007.

Fin décembre, Bouygues Telecom comptait 9,59 millions de clients mobiles, soit 338.000 de plus qu’il y a un an, avec une augmentation de la part des forfaits (+450.000) au détriment des offres prépayées.

Sa part de marché s’élève donc à 16,5%, contre 43,6% pour France Télécom (25,2 millions de clients) et 33,8% pour SFR (19,7 millions).

“La crise a pour le moment des conséquences limitées: en ce qui concerne le grand public, nous n’avons pas noté de changement notable du comportement des clients”, a souligné M. Bouygues. Quant au segment entreprises, “plus fragile”, il ne représente que 12% de ses ventes, a-t-il rappelé.

Pour 2009, l’opérateur s’est fixé pour objectif un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros, en hausse de 2%. Il sera ainsi le seul métier de Bouygues à afficher une croissance.

La Bbox, offre ADSL “triple play” (téléphone, internet et télévision) lancée le 20 octobre, a conquis “quelques dizaines de milliers de clients”, a précisé le PDG de Bouygues.

“Nous avons des chiffres bons, mais qui sont modestes: nous n’avons pas cherché à faire de grands développements, ce n’était pas du tout l’objet”, a-t-il souligné.

Cette box se différencie de ses rivales en incluant trois heures d’appels vers les mobiles pour un prix total de 29,90 euros par mois.

Interrogé sur l’arrivée prochaine en France d’un quatrième opérateur mobile, M. Bouygues s’est demandé “comment on (pouvait) attribuer une licence et déployer un réseau, alors même qu’on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais”. Bouygues Telecom et SFR ont été récemment condamnés à démonter une antenne.

Enfin, le PDG de Bouygues s’est montré sceptique vis-à-vis de la télévision mobile personnelle (TMP), un projet qui a pris beaucoup de retard et que le gouvernement tente de relancer.

“On craint un marché assez limité”, a-t-il dit, estimant que “la télévision (restait) un produit qui se consomme à domicile. En mobilité, ce n’est pas gagné d’avance”.