Faurecia ferme son site d’Auchel (Pas-de-Calais), 179 postes supprimés, usine bloquée

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ée de l’usine Faurecia, le 11 décembre 2008 à Saint-Georges-des-Groseillers (Photo : Mychèle Daniau)

[05/03/2009 19:05:12] AUCHEL (AFP) L’équipementier automobile français Faurecia, filiale de PSA-Peugeot-Citroën, qui a essuyé une forte perte en 2008, a annoncé jeudi la fermeture d’ici fin 2010 de son site d’Auchel (Pas-de-Calais) et la suppression de 179 emplois sur 508.

Les salariés présents dans l’usine ont aussitôt cessé le travail et bloqué les deux accès au site, a constaté une correspondante de l’AFP.

Une assemblée générale des salariés a décidé dans l’après-midi, “à l’unanimité”, la poursuite du blocage jusqu’à nouvel ordre, a déclaré à l’AFP Thérèse Lecocq, secrétaire CGT (majoritaire dans l’établissement).

“Tout est bloqué, on reste cette nuit, ce week-end. On est là, on reste”, a ajouté Mme Lecocq.

Selon un communiqué de Faurecia Intérieur Industrie (intérieurs de véhicules), le site d’Auchel accuse un “déficit structurel d’activité” et ne présente aucune “perspective économiquement viable dans son cadre industriel actuel”.

“L’usine sera fermée d’ici la fin 2010”, a indiqué un porte-parole du premier équipementier automobile français.

Un total de 329 postes seront redéployés vers deux sites de Faurecia, voisins d’Auchel, près de Béthune, dans le Pas-de-Calais.

Quelque 172 postes iront au site de Marles-les-Mines, distant de 4 km, où seront transférées les activités de fabrication pour la Renault Kangoo en août 2009, puis pour le monospace des constructeurs Fiat, Lancia, Citroën et Peugeot en août 2010.

Et 157 postes seront réattribués au site d’Hénin-Beaumont, distant de 50 km, dans le cadre du transfert vers ce site de la production d’équipements pour la Toyota Yaris en août 2009 et pour Volvo en août 2010.

“Compte tenu de la distance, on ignore le nombre de salariés qui accepteront cette solution”, a précisé le porte-parole à l’AFP.

Les salariés font par ailleurs valoir que le transfert de 329 postes ne représente nullement une garantie d’emploi à long terme car les sites de Marles-les-Mines et de Hénin-Beaumont enregistrent eux-mêmes une forte baisse de charge depuis plusieurs mois et fonctionnent au ralenti.

Les 179 salariés concernés par les suppressions de postes à Auchel bénéficieront, selon Faurecia, d’un “dispositif d’accompagnement de la mobilité externe” destiné à reclasser localement le plus grand nombre d’entre eux.

Après avoir enregistré en 2008 une perte de 547,8 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires en baisse de 3,7%, Faurecia a annoncé pour 2009 un programme de réduction de coûts de 600 millions d’euros avec notamment 1.215 suppressions d’emplois en France entre 2009 et 2011, auxquelles s’ajouteront les réductions d’effectif annoncées jeudi.

Faurecia emploie 60.000 personnes dans 28 pays.