à Tokyo le 6 mars 2009 (Photo : Yoshikazu Tsuno) |
[06/03/2009 09:42:38] PARIS (AFP) Les Bourses asiatiques ont rechuté vendredi, effrayées par la possibilité d’une liquidation du géant automobile américain General Motors et déçues par l’absence d’annonce de nouvelles mesures de relance en Chine, mais les marchés européens se stabilisaient après la déroute de la veille.
Le plongeon des cours en Asie n’a pas entraîné dans son sillage les bourses européennes où la tendance était néanmoins hésitante peu après leur ouverture dans l’attente, très redoutée, des statistiques sur le marché de l’emploi en février aux Etats-Unis, dans la journée de vendredi.
Vers 08H20 GMT, Londres regagnait 0,21%, Paris 0,46% et Francfort 0,47%.
Ces petites hausses étaient loin d’effacer les lourdes pertes subies jeudi en Europe: Londres avait alors chuté de 3,18%, Paris de 3,96% et Francfort de 5,02%, insensibles à la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de réduire son taux directeur d’un demi-point de pourcentage, à 1,50%, le niveau le plus bas de son histoire.
La journée de vendredi s’est très mal passée en Asie.
A la bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a terminé la séance sur un plongeon de 3,50% et s’affichait à son plus bas niveau depuis plus de quatre mois.
La séance a été guère meilleure sur les autres places asiatiques: la Bourse de Hong Kong a clôturé sur un recul de 2,37% et celle de Shanghai sur une baisse de 1,26%.
A l’instar de Wall Street, où l’indice Dow Jones avait plongé la veille de 4,09% pour finir à son plus bas niveau depuis avril 1997, les investisseurs asiatiques ont été effrayés par la possibilité d’une liquidation de General Motors (GM).
ève le 4 mars 2009 (Photo : Fabrice Coffrini) |
Cette perspective a été évoquée par le constructeur automobile dans son rapport annuel si le gouvernement américain refuse de lui verser les milliards de dollars de rallonge qu’il réclame et si le robinet du crédit continue de lui être fermé.
“De plus, le marché espérait entendre une annonce d’un nouveau plan de relance en Chine lors de l’ouverture de la session annuelle du parlement, mais rien de clair n’en est ressorti”, a commenté Kazuhiro Takahashi, analyste chez Daiwa Securities SMBC à Tokyo.
Les investisseurs s’attendent par ailleurs à de mauvais chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, les analystes estimant que la première économie mondiale a perdu 650.000 postes en février. En janvier, 598.000 emplois avaient déjà disparu aux Etats-Unis, le chiffre le plus élevé depuis 1974.
Quant au taux de chômage, il devrait, selon les analystes, grimper à 7,9% en février contre 7,6% en janvier.
“La récession actuelle, qui a commencé par frapper les secteurs financier et immobilier, s’est malheureusement répandue à travers de larges pans de l’économie”, a commenté Mike Fitzpatrick économiste chez MF Global.
La publication des chiffres du chômage aux Etats-Unis est attendue à 13H30 GMT.